Roy Dupuis, suite. Faut-il un porte-parole pour vendre une cause?

Publié le 23/03/2010 à 11:40

Roy Dupuis, suite. Faut-il un porte-parole pour vendre une cause?

Publié le 23/03/2010 à 11:40

Par Diane BĂ©rard

Roy Dupuis fait les manchettes. Mais pas pour ses prestations artistiques. Aujourd’hui, mon collègue René Vézina dénonce dans son blogue la sortie de l’acteur contre les petites centrales hydro-électriques. Il dénonce surtout sa façon de parler au nom d’une communauté et de se prononcer sur des enjeux qui dépassent son champ de compétence.

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René a raison. Mais le problème est plus sérieux. L’utilisation d’un porte-parole en soi a quelque chose de tordu et de casse-gueule. (Roy Dupuis n'est pas que le porte-parole de la Fondation Rivières, il est également le président et co-fondateur. Mais, il n'en reste pas moins le porte-parole.) Une entreprise ou une cause choisit un porte-parole pour faire passer son message, pour attirer l’attention. Parfois, il ne s’agit que d’une apparition dans une campagne publicitaire. Vous optez pour quelqu’un qui incarne votre produit ou ce que vous voudriez que votre produit représente.

Là où ça se complique c’est lorsque votre porte-parole porte aussi votre message, qu’il devient votre lobbyiste en chef. Ce qui est surtout le cas des causes. Est-ce parce que personne dans votre organisation n’est assez charismatique pour parler sur la place publique et convaincre? Si oui, est-ce normal? Je ne crois pas.

De plus, quel est le rôle et la latitude du porte-parole? Jusqu’à quel point peut-il s’éloigner de son texte et improviser? À mon avis, pas du tout. Lorsque vous décidez de porter une cause, vous vous mettez à son service, vous n’êtes pas l’expert, vous en êtes la courroie de transmission. Vous possédez la passion - c’est pour cette raison que l’on vous a choisi- mais les idées, la plate-forme idéologique, la stratégie et les tactiques de communication sont celles de l’organisme que vous représentez. L'humilité est une vertu qui se perd...

Or, dans les faits, ce n’est pas ce qui se produit. Le porte-parole – qu’il soit un artiste ou un sportif – prend souvent toute la place. Et le message devient bien plus le sien que celui de la cause qu’il est sensé servir.

LA QUESTION : comment faire autrement? Une cause peut-elle décoller sans porte-parole vedette? Peut-elle conserver sa substance - que celle-ci soit scientifique, environnementale ou autre – même en ayant un porte-parole vedette? Je le souhaiterais. Mais c’est peut-être une utopie.

 Qu’en pensez-vous? Avez-vous besoin d’un porte-parole vedette pour adhérer à une cause? Et quel devrait être le rôle d'un porte-parole?

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