Espagne: le prochain pays à recourir au fonds de sauvetage européen?
Publié le 26/04/2012 à 16:59, mis à jour le 27/04/2012 à 08:56
Côté pile, vous n’alourdissez pas le fardeau de la dette de l’État. Et, vous rendez directement imputable les principaux intéressés, c’est-à-dire les dirigeants du secteur en difficulté. Par contre, côté face, il y a quelque chose d’inconfortable à demander aux contribuables allemands de financer les banques espagnoles en difficulté. Le résultat est le même, me direz-vous, puisque, dans les deux scénarios, l’argent du sauvetage ira dans les coffres des banques en détresse. C’est vrai. J’y vois toutefois une nuance. Dans le premier cas, vous prêtez à un État qui appartient à la même zone économique que vous dans le but de rétablir la stabilité et la crédibilité de la zone. Dans le second scénario, vos impôts sont injectés à l’extérieur de vos frontières dans un secteur en difficulté qui est souvent l’architecte de ses propres malheurs.
Les plus pragmatiques diront que les contribuables de la zone euro n’ont pas les moyens d’entretenir de tels états d’âme. Que tout vaut mieux qu’un accroissement des dettes souveraines. Je n’en suis pas convaincue. Il me semble que, compte tenu de la gravité de la situation, les États de la zone euro doivent demeurer imputables de la situation de leur économie. Surtout, lorsqu’il est question d’un secteur aussi réglementé que les banques sur lequel le gouvernement est sensé exercer un certain contrôle. L’argent du FMI devrait être prêté aux États et non aux banques.
Qu’en pensez-vous? Le FMI devrait-il prêter au gouvernement espagnol l’argent nécessaire au sauvetage de ses banques pour qu’il le distribue esnuite ou devrait-il plutôt prêter ces sommesi directement aux institutions financières?
Lire ma chronique précédente sur la rémunération des banquiers.
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