BLOGUE Les services bancaires constituent-ils un service public au même titre que l’approvisionnement en eau ou en énergie?
Les banques comme un «service essentiel» qu’il faut encadrer? C’est ce vers quoi tend le Parlement européen. Il propose un train de mesures visant à limiter la rémunération des dirigeants des banques européennes et, surtout, la culture des bonis qui, affirment les représentants de l’Union européenne, ont compromis la stabilité du système financier et mené à la présente crise.
Le Parlement européen se prononcera donc le 8 mai sur des réformes pour le secteur bancaire. Pour que des amendements aux Accords de Bâle ( encadrant le secteur financier) soient appliqués, ceux-ci doivent d’abord être acceptés par le Parlement européen puis par les différents gouvernements nationaux.
Ce n’est pas chose faite. Surtout, que le lobby des banques est déjà à l’oeuvre pour stopper cette réforme. Son principal argument: limiter la rémunération des banquiers entraînera un «exode des cerveaux» vers d’autres pays.
Toutefois, certains banquiers pourraient se réjouir de voir une partie de leur rémunération flexible transférée vers une rémunération fixe qu’ils recevront quoi qu’il advienne.