Jane McGonical, la reine de la gamification, sera à Montréal en mai 2015
De quoi parlera-t-on en 2015? En ce début d’année, je me suis fait plaisir. Ne cherchez pas de fil conducteur entre les dossiers/thèmes/tendances suivants. Il n’y en a pas. J’aurais pu choisir parmi des dizaines de thèmes et tendances. J’ai retenu les dossiers suivants parce que je les connais mieux, parce que j’estime qu’ils sont importants ou parce que j’aimerais que vous vous y intéressiez, tout simplement.
ENTREPRENEURIAT
1-Entrepreneuriat social
L’entrepreneur social se définit en fonction de sa mission. Une entreprise sociale est lancée dans l’unique but de résoudre un problème social ou environnemental. Une entreprise sociale peut être à but lucratif ou non lucratif, cela ne change rien. Ce qui compte c’est que la mission sociale ou environnementale soit aussi importante que la mission économique. On retrouve des entreprises sociales dans tous les secteurs d’activité : de l’immobilier à l’agriculture en passant par le manufacturier et les services.
Le Québec est en train de se tailler un solide réputation en matière d’entrepreneuriat social. Montréal comptera d'ailleurs sa maison de l'entrepreneuriat social à partir du printemps 2015. Elle se nomme l'Esplanade. L'Esplanade appartient à un réseau mondial parainé par la fondation Virgin. Cet automne, Yunus, prix Nobel de la paix et fondateur de la banque Grameen de micro-crédit, a annoncé qu’il lance son Sommet international des entreprises sociales à Montréal, en mai prochain. Ce sera un événement lié à C2Mtl. Ce sommet se tiendra à Montréal pour les sept prochaines années. L’entrepreneuriat social se rapproche tranquillement du monde des affaires plus traditionnel. Ainsi, Sam Altman, le nouveau patron du Y Combinator - un des accélérateurs d’entreprises les plus célèbres au monde - vient d’annoncer qu’il étend le champ d’intervention du Y Combinator à des entreprises scientifiques créées pour résoudre des problèmes mondiaux.
2-PDG sans gêne
Lors de la récente tuerie de Sydney, le service privé de partage de transport Uber aurait multiplié ses prix par quatre et exigé un minimum de 100$ par course. Une décision opportuniste pour profiter de la manne de clients qui tentaient désespérément de fuir le centre-ville. La direction affirme qu’il s’agissait plutôt de hausser les prix pour attirer un maximum de chauffeurs en renfort… Uber est un drôle d’animal. Plusieurs clients saluent l’arrivée de cet acteur qui secoue le monde léthargique du taxi. Uber est présent dans 128 villes et 45 pays. Elle fonce comme un bulldozer, sans se soucier des lois. Son PDG, Travis Kalanick, n’est pas particulièrement sympathique. Et que dire du vp Emil Michael, qui aurait affirmé, lors d’un diner privé, qu’Uber compte enquêter sur les journalistes qui critiquent Uber pour chercher matière à les faire chanter… Bref, Uber vient secouer une industrie qui en a bien besoin, mais il semble que le côté «disrupteur» de la direction ne se limite pas à l’innovation. Alors que les modèles d'affaires non-traditionnels se multiplient, assisterons-nous à l'apparition d'une nouvelle race d'entrepreneurs sans peur et sans gêne?
3-Gamification et philanthropie
