Blogue. Adopter et maintenir la bonne attitude est crucial pour réussir en Bourse. C’est vrai autant lorsque les marchés explosent que pendant les marchés baissiers.
Les investisseurs qui ont lu les classiques de la Bourse savent qu’ils doivent surveiller les deux émotions fondamentales que sont la peur et l’avidité. Mais maintenir une bonne attitude doit aller beaucoup plus loin.
C’est par exemple avoir la discipline mentale nécessaire pour faire en sorte que les hauts et les bas de la Bourse n’affectent pas votre vie sociale et familiale. C’est également avoir un équilibre sain entre les exigences du court terme et les perspective à long terme, autant dans la gestion de votre portefeuille dans son ensemble que titre par titre (par exemple «endurer» des résultats décevants à court terme parce que le potentiel est élevé à long terme).
C’est aussi gérer ses succès et ses échecs. La Bourse a le don de nous faire paraître géniaux, par moments, et grands imbéciles, à d’autres moments. Il ne faut pas se laisser berner par l’un ou l’autre !
Le célèbre investisseur Jim Rogers racontait dans un entrevue que lorsqu’un investisseur a un très grand succès, il devrait être très inquiet. «Supposons que vous venez de vendre un titre et que vous avez fait 10 fois votre argent, vous devriez être très inquiet. Vous devriez fermer les rideaux, ne pas lire, etc…parce que vous serez remplis d’arrogance, de confiance. Vous vous direz, «Comme c’est facile » et vous serez pressés de sauter sur la prochaine occasion », raconte M. Rogers.
C’est un moment très dangereux pour l’investisseur parce que les chances qu’il se plante grandissent à mesure que son arrogance se gonfle.
Et c’est le même phénomème à l’inverse lorsque vous subissez une lourde perte. À ce moment, vous avez l’impression d’être le pire idiot de la planète. «Calmez-vous, conseille Jim Rogers et ne vous dites pas que vous ne réinvestirez plus jamais. C’est le temps justement d’investir à nouveau. »
Pour survivre et prospérer à long terme, il importe de bien gérer ses émotions, particulièrement aux moments extrêmes.
Pour Jim Rogers, la recette pour y arriver, c’est simplement de ne rien faire. «Regardez dehors ou allez à la plage. Vous devez attendre jusqu’au moment où vous percevez une occasion évidente de placement. »
De mon côté, je vous conseillerais de trouver un hobby loin de la Bourse pour relativiser ce qui s’y passe (ce peut être du bénévolat, jouer aux échecs, lire, etc.). Et d’être à l’écoute de vos émotions.
Mais ce n’est pas facile.
Bernard Mooney
