Attention aux «stop-loss»

Publié le 14/06/2010 à 15:42

Attention aux «stop-loss»

Publié le 14/06/2010 à 15:42

Blogue.Les commandes « stop-loss » sont populaires chez de nombreux investisseurs qui y voient un moyen de limiter leurs risques de pertes. En théorie, ils ont raison, mais en pratique ce n’est pas nécessairement vrai.

Concrètement, supposons que vous achetez des actions de Bombardier à 4,75 $ (le cours au moment où j’écris ces lignes). Vous vous dites : je suis prêt à perdre un maximum de 10 %. Alors, vous passez une commande «stop-loss» à 4,27 $.

Cela signifie que si le titre atteint 4,27$, il sera vendu. En théorie, vous ne perdrez pas plus de 10%.

Dans la vraie vie, il y a des difficultés. D’abord, il est préférable de ne pas chercher à mettre des «stop-loss» trop rapprochés de la valeur du titre de façon à éviter qu’une simple fluctuation ne déclenche le «stop-loss».

Dans mon exemple, j’ai utilisé 10% parce que j’ai vu que c’est ce que plusieurs experts recommandent. À mon avis, c’est beaucoup trop près. La plupart des titres fluctuent plus que cela en une seule semaine.

Un « stop-loss » de 25 % est plus sensé, selon moi.

D’autre part, vous rêvez en couleurs si vous pensez que votre perte limite est garantie. N’oubliez pas que lorsque le «stop-loss» est déclenché, votre commande devient au marché.

Ainsi, pour reprendre l’exemple de Bombardier, une fois que le titre atteint 4,27$ et que le «stop-loss» est déclenché, vos actions seront vendues au marché. Ce qui signifie que si le marché est en pleine déroute, vous pourriez bien vendre à moins de 4 $. Adieu votre perte de seulement 10 %.

Il y a des façons de placer des commandes pour limiter ce genre de situations. Informez-vous auprès de votre courtier.

Personnellement, je n’ai jamais utilisé ce genre d’ordre. Je considère que c’est une façon garantie de transiger beaucoup trop souvent à mon goût.

Sans être une panacée, on peut probablement les utiliser pour mieux gérer les risques de perte. Mais, il faut être conscient de leurs limites dans des marchés très volatils.

Bernard Mooney

 

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