L'iPad en entreprise : oubliez ça!

Publié le 28/01/2010 à 12:16

L'iPad en entreprise : oubliez ça!

Publié le 28/01/2010 à 12:16

Par Alain McKenna

Blogue. Comme l'iPhone 3G avant lui, l'iPad n'est pas un produit qu'Apple destine au marché des entreprises et des gens d'affaires. Car les maigres applications de bureau qu'il possède semblent avant tout orientées au monde de l'éducation. Voici cinq raisons qui pourraient décourager les entreprises intriguées par la tablette d'Apple.

 

Applications d'affaires limitées

Apple a présenté une nouvelle édition de sa suite iWork conçue exprès pour l'iPad, mais il faut admettre qu'on est loin d'un poste de travail. Keynote est probablement le meilleur outil du lot, surtout qu'avec un câble vidéo auxiliaire, on peut transférer les diapositives sur une télé ou sur un projecteur, pour des présentations officielles.

Pour produire du matériel dans Pages, ça prend évidemment le clavier, vendu en accessoire, qui est bien loin d'être mobile : on ne verra pas ça dans l'avion, ou dans une salle de conférence, avant longtemps.

Les gens d'affaires qui veulent se payer un joujou de voyage, par contre, toléreront peut-être ce compromis. À son actif, il faut dire qu'une autonomie d'un mois en état de veille, c'est pas mal. Et certaines applications, elles, sont hyper attrayantes: pensons seulement au client Mail, qui semble particulièrement bien ficelé.

Petit bémol: on peut s'attendre à ce que des développeurs voient le filon et compensent, ajoutant une suite bureautique plus complète, compatible avec Office, de Microsoft, ou même Google Docs.

 

Pas de multitâches, ni de Flash

Essayer de bricoler un document de travail à partir de plusieurs sources situées sur le Web sans possibilité de multitâche, c'est comme essayer de réparer sa voiture avec un seul outil à la fois, les autres devant demeurer rangés dans l'établi. C'est faisable, mais c'est drôlement inefficace.

Dans la même veine, on pourrait dire que l'absence de plugiciel pour lire les séquences Flash qu'utilisent plusieurs sites Web limitera non seulement les applications ludiques du iPad, mais également, son utilité en entreprise. À quoi bon avoir une tablette Internet qui n'affiche pas les bannières publicitaires? Ça aurait au moins permis de faire des démonstrations d'enfer à des annonceurs ou à des clients potentiels…

 

Des frais mensuels pour le GPS!

Seule l'édition avec antenne 3G est livrée avec un module GPS. Il s'agit en réalité d'un module « aGPS» (« Assisted GPS») qui tire l'information de localisation des antennes du réseau sans fil.

L'iPad est évidemment livré déverrouillé, mais ça exige une carte MicroSIM qui, en plus d'être un format totalement inconnu d'à peu près tout le monde (et pour le moment introuvable au Canada), exigera de débourser des frais mensuels pour le forfait données. Car avec Google Maps, du moins, les cartes sont téléchargées d'Internet à mesure.

Parlant de données, personne n'a confirmé qu'il était possible de jumeler l'iPad à un téléphone cellulaire, via Bluetooth, afin de partager la connexion données de ce dernier. Si c'est le cas, ce sera une alternative intéressante pour sauver des sous. Mais encore, sans le GPS, qui sera certainement drôlement chouette, sur un écran de 10 pouces!

 

Pas de solution de vidéoconférence, ni de téléphonie

iChat AV avec caméra Web sur un iPad? On aurait là une petite révolution dans le monde des communications, puisque ça créerait un superbe outil de vidéoconférence mobile. Surtout si iChat AV pour iPad permettrait les conférences à plusieurs… Mais on est loin du compte : il n'y a pas de caméra Web sur l'iPad.

Il y a, en revanche, un microphone et un haut-parleur, mais les chances que l'appareil devienne soudainement une alternative au cellulaire sont bien minces.

À moins que Skype fonctionne sur l'iPad, ce qui n'est pas impossible, vu que selon certains, la trousse de développement (SDK) qu'Apple a mis en ligne hier élimine la restriction de téléphonie IP sur les réseaux 3G.

 

Pas cher? Façon de parler…

Jobs a insisté sur le fait qu'Apple a voulu développer un iPad le plus abordable possible. Mais à 500 $US, on a 16 gigaoctets et une connexion WiFi seulement. C'est bête, mais ça va se remplir rapidement, 16 gigaoctets… Surtout sur un appareil conçu pour de la vidéo en tête. Alors pour un iPad 3 G avec 32 gigaoctets coûte 730 $, et un iPad 3G avec 64 gigaoctets monte à 830 $.

À moins que le dollar canadien subisse une hausse de sa valeur d'ici deux mois, ça signifie qu'on va payer jusqu'à 100 $ de plus pour ces modèles. Mais soyons modestes : disons que l'iPad coûtera 550 $, l'iPad 3G de 32 go coûtera 800 $ et le « gros » iPad, 900 $.

Cela dit, c'est une question de point de vue. À 500 $, on a un netbook, mais lui aussi, possède une mémoire limitée, et n'a pas de connexion 3G. C'est à voir.

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