Remontée des taux d'intérêt et conséquences...

Publié le 30/03/2012 à 20:43, mis à jour le 31/03/2012 à 16:33

Remontée des taux d'intérêt et conséquences...

Publié le 30/03/2012 à 20:43, mis à jour le 31/03/2012 à 16:33

Par Martin Provencher

Remonté des taux d’intérêts et conséquences…

BLOGUE- Selon une étude réalisée par la Banque de Montréal, disponible depuis le 28 mars, une hausse de 2% des taux d’intérêts « …affecterait la capacité à payer » de 20% des emprunteurs ayant répondu à ce sondage ou « les laisserait dans l’incertitude », ont signalé 23% des répondants. Ces données proviennent d’un article de La Presse Canadienne paru dans les pages du Nouvelliste (jeudi 29 mars 2012, p.24).

Ce qui est particulier, simple constatation, c’est que je viens tout juste de lire un article du journal Les Affaires, cette semaine, où l’auteur soulignait la difficulté du lecteur d’analyser correctement les statistiques qui lui sont présentées de toutes parts, continuellement. Alors, je tombe sur cet article dont le titre est « La majorité des propriétaires résisteraient à une hausse des taux d’intérêt ». On parle ici du 57% restant, ce qui demeure, il me semble, une bien mince majorité. Ce serait en tout cas très certainement l’avis du père de la loi sur la « clarté référendaire », Stéphane Dion.

À prime abord, aucune mention dans cet article sur la méthodologie utilisée, les questions posées, les dates comprises pour sa réalisation et surtout le nombre de répondants. Rien pour nous aider à y voir un peu plus clair. Même chose sur le site web de la Banque de Montréal (du moins je ne l’ai pas trouvé).

Ensuite, les conclusions tirées sont plutôt générales. Qu’est-ce que signifie exactement l’expression « affecterait la capacité à payer »? On peut penser que pour certains, cela exigerait un léger remaniement du budget, de couper un peu dans un autre poste de dépenses tandis que pour d’autres, toujours à l’intérieur de ce 20% de répondants, cela pourrait signifier carrément un retard de paiement? Mais dans quelle proportion?

Dans le même sens, le 23% de répondants qui ont retenu la réponse « me laisserait dans l’incertitude » signifierait en fait « … pas certain de l’effet qu’une hausse des taux aurait sur eux. ». Est-ce à dire que les gens ne connaissent pas exactement l’état de leurs finances personnelles et de là, considèrent difficile d’estimer l’impact financier qu’aurait une hausse des taux d’intérêt. À moins qu’il ne s’agisse de la réponse facile, toute désignée, pour se débarrasser du sondeur qui appelle sur l’heure du souper alors que le plus jeune est en pleine crise du « terrible two »?

Ce qui semble plus certain est que :

1-    Les taux recommenceront à monter, ce n’est qu’une question de mois.

2-    Cette remontée sera progressive

3-    À chaque hausse, les gens pourront percevoir le changement vers le haut comme un rappel à choisir un taux fixe, si nécessaire

4-    Bien peu de gens à mon avis, et c’est plutôt normal, ont une idée précise du montant supplémentaire que représenterait, sur le montant de leur versement hypothécaire, une hausse à terme de 2 % du taux d’intérêt

5-    Considérant le point 4, comment réaliser une étude fidèle et valide?

Le sujet demeure fort intéressant mais j’ai l’impression que nous devrons attendre encore pour connaître réellement les conclusions quant à l’impact réel et précis d’une éventuelle hausse des taux d’intérêt hypothécaires.

Martin Provencher, auteur-conférencier en immobilier

www.martinprovencher.com

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