Immobilier comme dans... immobile!

Publié le 22/03/2012 à 20:26

Immobilier comme dans... immobile!

Publié le 22/03/2012 à 20:26

Par Martin Provencher

Immobilier comme dans… immobile!

BLOGUE- Nous vivons dans une société où le temps a force de loi! L’assiette au micro-onde et hop, les aliments, en moins de deux minutes, doivent être prêts. Lorsque nous téléchargeons un fichier ou essayons d’ouvrir une page web sur Internet, cela ne doit pas dépasser plus de quelques secondes, sinon l’ordinateur risque de se retrouver à la casse ou le fournisseur de service de communication est menacé de perdre un client! Il est « in » de se vanter de manquer de temps, de crouler sous la charge de travail, de courir sans arrêt. Cette frénésie moderne, fruit de l’obsession de l’instantanéité contribue, avec l’appât du gain facile, rapide et sans risque et idéalement avec l’argent des autres, à rendre la spéculation immobilière attrayante. Grave erreur!

Fondamentalement, l’investisseur immobilier doit accepter de faire de l’argent en travaillant afin de donner de la valeur à sa propriété, pendant que le temps passe, que les années s’accumulent. Le véritable gain en immobilier se réalise avec la plus-value. Ce qui est maintenant, semble-t-il, difficile à concevoir pour les nouveaux arrivants dans le monde de l’immobilier, où les spéculateurs s’égosillent à crier leurs « bons coups ». Le comble, c’est qu’au lieu de plaindre leur incompréhension des règles de l’art (et de l’éthique en affaires!), on les acclame, on leur passe le micro pour ensuite applaudir leur «exploit» où il y a nécessairement un acteur qui a perdu. Il peut s’agir de la personne malade qui n’avait plus la force d’entretenir sa propriété, du couple qui, ébranlé par leur séparation récente (ou pour faire suer l’ex), acceptent l’offre ridicule présentée par le spéculateur qui se présente avec sa soutane de sauveur (il fallait bien que quelqu’un se sacrifie pour leur rendre service!). Encore, il peut s’agir d’une succession (une famille en deuil et idéalement déchirée), ce qui permet au spéculateur de réaliser de meilleures affaires, mais le plus souvent il s’agit d’une frêle personne âgée fragilisée par une santé chancelante, plus ou moins au fait des conditions qu’on lui présente (ou impose?), qui sont tout sauf à son avantage.

Lorsque je mentionne la première transaction que j’ai réalisée en 1987, qui concernait des terrains, achetés au coût de 5 000$, dont l’un est toujours en ma possession, lequel vaut aujourd’hui, à lui seul 60 000$, il en ressort deux constatations : d’abord, tout le monde voudrait se trouver à ma place. C’est pourtant facile, vous devez acheter et le conserver! Ensuite, force est de constater que l’histoire est moins rocambolesque que si je l’avais revendu quelques jours plus tard avec profit.

Investir, travailler, laisser le temps au temps malgré le tourbillon environnant et accepter de faire de l’argent…par la prise de valeur. Combien de temps devrions-nous garder nos propriétés me demande-t-on souvent, ce à quoi je réponds immanquablement : le plus longtemps possible! En fait, nous devrions idéalement conserver toute notre vie ses biens qui nous protègent de l’inflation et dont l’augmentation de valeur demeure non-imposable tant et aussi longtemps qu’il n’y a pas vente.   L’idéal serait de le léguer à vos héritiers comme les européens l’ont compris depuis nombres de générations. Acheter de l’immobilier et le conserver. Immobilier comme dans…immobile!

Martin Provencher, auteur-conférencier en immobilier

www.martinprovencher.com

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