Consommateurs, investisseurs et...spéculateurs

Publié le 17/03/2012 à 09:05, mis à jour le 20/03/2012 à 11:28

Consommateurs, investisseurs et...spéculateurs

Publié le 17/03/2012 à 09:05, mis à jour le 20/03/2012 à 11:28

Par Martin Provencher

BLOGUE. Le titre de ce blogue aurait pu être cette semaine : comment faire de l’argent en « convertissant » un immeuble en condos ou en « flippant » un immeuble à revenus. Car même en immobilier, il y a des modes. Bien sûr, à la base, il y a des gens qui cherchent à combler un besoin incontournable, se loger. En louant ou en achetant un type d’habitation qui correspond à leurs besoins et à leur capacité d’emprunt et de remboursement, enfin, espérons-le! Les gens dépensent une partie de leurs ressources financières pour combler ce besoin essentiel. J’ai bien utilisé le mot « dépense » et non « investissement » puisque se loger représente bel et bien une sortie d’argent et non une entrée, ou un revenu.

Ensuite, il y a les investisseurs qui, rassemblant des capitaux, construisent, rénovent, développent, bref créent une offre de produits d’habitation accompagnés ou non de services afin de répondre à une demande réelle. Puis, quelque part entre ces deux groupes, entre l’offre et la demande, se trouvent un groupe, de plus en plus nombreux me semble-t-il, composé de spéculateurs. Ces deux groupes, les investisseurs et les spéculateurs, sont là pour faire de l’argent (cela va de soi).

À l’intérieur du marché immobilier, la problématique vient du fait que les spéculateurs, contrairement aux investisseurs, n’apportent rien ou très peu aux consommateurs. Les spéculateurs font parfois leur gain en réalisant tout au plus une opération esthétique au bien immobilier acheté. Cependant, puisque l’objectif est de revendre le plus rapidement possible sans idéalement investir de temps et encore moins d’argent, de son argent (s’il en a!), le spéculateur flou le consommateur qui en bout de ligne paie inutilement un surplus, sans obtenir plus!

Le summum pour le spéculateur est de réussir à revendre, le condo ou l’immeuble, si rapidement parfois, même sans avoir eu le temps de devenir lui-même propriétaire! En effet, une ancienne mode qui sous le couvert cosmétique d’une découverte astucieuse a été remise en service ces dernières années et semble regagner en popularité. L’opération consiste à transiger des offres d’achat, bourrées de clauses échappatoires, afin que le spéculateur, sans prendre de risque, essaie de revendre une offre d’achat signée, un bout de papier, avant l’expiration du délai légal.

L’investisseur, pour sa part, a habituellement une vision à long terme et sait que pour obtenir un rendement sur l’argent investi (le sien et non celui des autres…), devra bien gérer son bien, l’entretenir correctement pour que les travaux effectués soient durables et que son immeuble (au sens large du terme) puisse prendre de la valeur avec les années.

Martin Provencher, auteur-conférencier en immobilier

www.martinprovencher.com

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