Évoluer avec le marché immobilier

Publié le 13/01/2012 à 13:03

Évoluer avec le marché immobilier

Publié le 13/01/2012 à 13:03

Par Martin Provencher

Évoluer avec le marché immobilier

 

En 2007, j’avais écrit dans l’un de mes livres sur l’immobilier qu’il n’y avait pas de bulle immobilière, position que j’ai réitérée à l’intérieur de ce blogue en mai 2011 et que je maintiens encore aujourd’hui. Cependant, j’entrevoie une correction d’environ 10% pour le marché des plex dans la région de Montréal au cours de l’année 2013, en réaction principalement au surendettement des ménages et à l’augmentation des taux d’intérêt qui devraient reprendre leur hausse au cours des troisième et quatrième trimestres de 2012.

 

À mon avis, il existe une différence importante entre une bulle immobilière, qui sous-entend un éventuel éclatement qui se traduirait par un effondrement des valeurs de l’ordre de 25 à 35%. L’éclatement d’une bulle immobilière tend à contaminer l’ensemble des créneaux du marché et se répand un peu partout, selon la théorie des vases communiquant, affectant ainsi l’ensemble des secteurs. C’est la catastrophe, l’hécatombe immobilière et une dégringolade de l’économie en général. Lorsqu’il est question de correction, on parle plutôt d’une chute de 5 à 15% des prix demandés par les vendeurs pour un type de propriété, à l’intérieur d’un marché géographiquement défini. La correction est la tumeur opérable qui sert d’avertissement au patient alors que l’éclatement d’une bulle immobilière est un cancer généralisé…

 

Inutile de paniquer ou de sombrer dans la dépression en envisageant les pires scénarios apocalyptiques. Par contre, je me dois de constater que jusqu’à maintenant, les différentes mises en garde véhiculées par les médias ou moi-même n’ont absolument pas ralenti l’ardeur des acheteurs de plex qui sont toujours aussi frénétiques et j’ajouterais, dans certain cas, irrationnels. Il en va de même de l’endettement qui a continué de s’alourdir malgré un million de projecteurs braqués sur le problème!

 

Comme le dit la sagesse populaire : «Je ne sais pas ce que ça va prendre pour que les gens comprennent? ». Ce qui est sûr cependant, c’est que le segment des plex montréalais a atteint un seuil où l’écart entre les prix demandés et les revenus locatifs générés sera intenable pour les nouveaux acheteurs, particulièrement lorsque les taux d‘intérêts, qui représentent le plus gros poste de dépenses, recommenceront à monter.

 

Martin Provencher, auteur-conférencier en immobilier

www.martinprovencher.com

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