Un nid moderne pour des empty nesters

Publié le 31/08/2013 à 00:00, mis à jour le 29/08/2013 à 09:21

Un nid moderne pour des empty nesters

Publié le 31/08/2013 à 00:00, mis à jour le 29/08/2013 à 09:21

Confortablement installés dans leur salon moderne, Claudie Robitaille et Jean-Yves Allard affichent le sourire ravi de ceux qui ont fait le bon choix. Leur quête d'un logis, n'a pourtant pas été de tout repos.

Âgés tous deux de 48 ans et habitant L'Île-Bizard depuis 20 ans, ils en avaient assez de la banlieue. Lassés du déplacement et parents d'une fille qui s'apprêtait à quitter le domicile familial : le signal du départ était donné. Direction : un quartier central. Lui, ingénieur, et elle, spécialiste en finance, ils avaient pratiquement terminé de payer leur maison. L'objectif était de ne plus avoir d'hypothèque à payer. Le budget : 425 000 $.

La quête a commencé en 2010. Les critères étaient larges : une copropriété située à moins de 1 km d'un métro et d'environ 1 300 pi2. «On voulait grand, on partait d'une maison quand même !» explique la dame, qui a mené le gros des recherches. Mais ils ont fini par se raviser.

Un quartier vivant, avec des artistes

«On s'est rendu compte que, pour être près du centre, il fallait cibler 1 000 pi2... à moins de payer 1 million !» Et puis, monsieur voulait un gym respectable. Idem pour la piscine. «On quittait une maison, on ne voulait pas avoir l'impression de juste se retrouver en appartement.»

Au fil des recherches, le couple s'est s'intéressé à Griffintown, en plein boom. «J'ai analysé le plan d'urbanisme et j'ai tout de suite aimé ce que ça allait devenir, dit monsieur. Ça avait l'air du quartier parfait, vivant, avec des artistes.»

S'en est suivi une série de visites lors de portes ouvertes, après une recherche sur le Web. «Je m'abonnais aux newsletters de tous les projets intéressants, pour être certaine d'être avisée des dates, dit Mme Robitaille. On voulait mettre la main sur les plus belles unités, les plus lumineuses.» Sa prudence était justifiée : pour certaines portes ouvertes, la file d'attente débutait... la veille.

Un projet sur plan, sur lequel ils avaient versé un premier dépôt, s'est révélé un flop... Après un an, le chantier n'avait pas démarré, si bien qu'ils ont retiré leur offre. Même chose pour la deuxième réservation, alors que l'unité leur a été retirée. Ce n'est qu'à la troisième tentative qu'ils ont marqué un point, dans un complexe du groupe Prével.

«On est tombés amoureux des terrasses sur les toits, dit la propriétaire. Les promoteurs les réservent souvent aux penthouses, mais ces terrasses étaient des espaces communs». Verdure, piscines, bassins d'eau, tous les immeubles communiquent les uns avec les autres grâce à des passerelles en hauteur. Qu'en est-il des charges de copropriété ? Elles s'inscrivent dans le budget prévu : 0,25 $ le pied carré. Ils faisaient aussi confiance au constructeur, un nom respecté. D'ailleurs, leur unité leur a été livrée sans modification et sans délai.

En parcourant les terrasses, ils décrivent leur nouveau style de vie : «Les soirs de week-end, sur les terrasses, on se sent comme à l'hôtel, c'est super. Et maintenant, on marche pour aller travailler. On sort au resto à pied, sur un coup de tête . On ne regrette pas !»

Une clientèle à dorloter

Les empty nesters, ou les parents qui se retrouvent face au nid vide, représentent une part de marché importante depuis quelques années. Une clientèle avec laquelle il faut être aux petits soins. «Les années précédentes, ces acheteurs étaient plus actifs. Actuellement, ils sont plus frileux. Ils attendent de voir comment évolue le marché», dit Jacques Vincent, coprésident du Groupe Prével.

Dans ce marché concurrentiel, les promoteurs cherchent à séduire les clients par tous les moyens, dont l'organisation de soirées fastes. Vin, bouchées de ceviche, tartare, etc. Prével n'y échappe pas. «C'est coûteux, mais ça vaut la peine», dit Jacques Vincent, précisant que leur stratégie ne repose pas que là-dessus. «De 60 à 70 % des clients nous sont envoyés par des acheteurs satisfaits. Nous encourageons donc le bouche à oreille. Nous organisons des soirées où nos clients sont invités à amener leurs amis. Et lorsque quelqu'un nous adresse un client, il reçoit un repas au resto.»

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