Les étudiants de HEC Montréal, de Polytechnique et de toute l'Université de Montréal qui ont la fibre entrepreneuriale auront un nouvel outil à leur disposition pour les aider à se lancer dans les affaires : le Parcours entrepreneurial Rémi-Marcoux.
Fondateur de Transcontinental, Rémi Marcoux donne en effet 1,5 million de dollars (M$) en actions personnelles de Transcontinental à HEC Montréal pour financer ce nouveau programme. Et la société TC Transcontinental (qui publie Les Affaires) ajoute 1 M$ à cette initiative visant à stimuler le goût d'entreprendre. Ce don de 2,5 M$ s'inscrit dans le cadre de la campagne Campus Montréal, dont l'objectif est d'amasser 500 M$.
«Mon père était marchand général et j'ai toujours su que je me lancerais en affaires un jour, raconte Rémi Marcoux, 72 ans. Même si j'avais l'esprit d'entreprise, étudier à HEC Montréal m'a donné de bons outils qui m'ont servi tout au long de ma carrière. Et ma fille Nathalie est également diplômée de HEC.»
Rappelons qu'il y a 11 ans, M. Marcoux avait financé la création de la Chaire de gestion des arts Carmelle et Rémi-Marcoux, qui jouit aujourd'hui d'une réputation internationale.
Luis Cisneros, professeur agrégé au service de l'enseignement du management de HEC Montréal, sera le directeur académique du Parcours entrepreneurial Rémi-Marcoux. «Nous prévoyons accepter de 150 à 200 étudiants par année provenant de différentes facultés ou départements», dit M. Cisneros.
Le Parcours sera offert au niveau du baccalauréat, en complément de celui-ci. Les étudiants pourront suivre le Parcours à leur rythme. Le programme, qui commencera cet été, comprendra un volet académique sur les différentes façons d'entreprendre, un volet extra-académique offrant des mises en situation hors normes comme une immersion en environnement hostile, pour sensibiliser les étudiants à la prise de risque, une compétition culinaire, un saut en parachute, des fins de semaine de découverte à l'extérieur du Québec et des conférences d'entrepreneurs à succès. Un troisième volet comportera du mentorat.
Au terme du programme, l'étudiant qui veut fonder une entreprise pourra bénéficier d'une bourse financée par le Parcours entrepreneurial Rémi Marcoux ou, si son projet demande plus de fonds, d'un prêt ou d'un investissement du Centre Banque Nationale - HEC Montréal.
«Des dizaines de milliers d'entreprises vont changer de mains au cours des prochaines années à cause du départ à la retraite des baby-boomers. Le moment est excellent pour lancer ce type de programme, parce que beaucoup d'occasions d'affaires vont se présenter», estime M. Marcoux, qui a déjà siégé au CA de HEC Montréal.
