Pas de vente au rabais en vue

Publié le 08/10/2011 à 00:00

Pas de vente au rabais en vue

Publié le 08/10/2011 à 00:00

La pression s'accentue sur les propriétaires de résidences secondaires désireux de se départir de leur bien le plus cher. Mais si des aubaines se présentent, ici et là, on est encore loin des ventes au rabais que certains espèrent.

"C'est certain que c'est un bon moment pour acheter une résidence secondaire. Le parc de propriétés à vendre est considérable. Mais ceux qui ne sont qu'à la recherche d'un deal risquent d'être déçus", confirme Paul Dalbec, agent-propriétaire de Royal-Lepage, dans la région de Mont-Tremblant.

C'est que la vente ou l'achat d'une résidence secondaire répond à une tout autre logique que celle de l'habitation traditionnelle. Plus qu'une simple transaction immobilière, la vente d'une propriété à la campagne est un geste qui s'accompagne d'une lourde charge émotionnelle.

"Les gens sont souvent déchirés. Ils veulent vendre, mais ils demeurent attachés à ce lieu riche de souvenirs", dit Guy Madore, courtier immobilier chez Remax D'abord de Magog, dans les Cantons-de-l'Est.

Ce que vaut un souvenir ?

Une situation qui complique la tâche des courtiers lorsque vient le temps de fixer un prix de vente qui saura attirer l'intérêt des acheteurs. En particulier dans un contexte où le spectre d'une récession refait surface.

Dans l'agglomération de Saint-Sauveur par exemple, on estimait à pas moins de 647 le nombre de propriétés à vendre de plus de 250 000 $ au début juillet. Au rythme actuel, la chambre immobilière du secteur estime qu'il faudrait 32,4 mois pour parvenir à écouler un tel inventaire. Cette donnée ne tient pas compte des centaines de terrains ou résidences que les propriétaires tentent de vendre par leurs propres moyens.

"La plupart de ceux qui vendent actuellement n'ont pas réellement besoin d'argent. Mais ils chérissent leur résidence comme la prunelle de leurs yeux, explique le courtier Paul Dalbec. Ça se comprend : les souvenirs heureux d'une vie s'y retrouvent. Le problème est que la plupart des acheteurs n'acceptent pas de payer pour des souvenirs."

Des vendeurs aisés

Cette situation explique pourquoi, malgré un marché d'acheteurs dans la plupart des régions, les prix demeurent élevés.

Pour comprendre, explique Daniel Lambert, courtier de Proprio Direct à Saint-Sauveur, il faut prendre conscience que la plupart des propriétaires ne sont pas obligés de vendre à perte.

"Souvent retraités, ils ont eu le temps de rembourser leur hypothèque. Leur trip de la campagne est passé, ils sont fatigués d'entretenir un grand terrain... Mais il y a des limites à vendre rapidement, dit-il. Ils peuvent se permettre d'attendre leur prix."

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