Azimut propose une solution pour forer avec plus d'efficacité

Publié le 08/05/2010 à 00:00

Azimut propose une solution pour forer avec plus d'efficacité

Publié le 08/05/2010 à 00:00

Une chance sur 1 000. C'est la probabilité moyenne dans le monde qu'un projet minier se concrétise en un gisement. Grâce au développement d'un système sophistiqué intégrant d'imposantes sources de données, l'entreprise Exploration Azimut parvient à localiser les endroits au Québec où les chances de découvertes d'un gisement sont les meilleures.

" En exploration minière, le risque est excessivement élevé. Beaucoup de sociétés cherchent des gisements, mais il y a peu de découvertes. Les risques financiers et techniques sont importants ", explique Jean-Marc Lulin, président et chef de la direction de l'entreprise située à Longueuil, sur la Rive-Sud de Montréal.

Afin de profiter des ressources naturelles que recèle le Québec, un endroit intéressant sur le plan économique pour les entreprises d'exploration minière, la société a mis au point un système informatique qui compile, traite et analyse des données de toutes sortes, notamment géophysiques et géochimiques.

Grâce à des algorithmes gérés par les géologues et les informaticiens d'Azimut Exploration, le système organise les données obtenues en fonction du territoire québécois afin de déterminer les cibles d'intérêt. Le procédé mis au point par l'entreprise parvient ainsi à cerner les sites intéressants en fonction même de certains types de gisements, comme l'or, l'uranium, le cuivre, le nickel et les terres rares. À la suite d'une période d'essais-erreurs de 15 ans d'essais-erreurs, le système est devenu fonctionnel en 2003.

" Nous avons développé la capacité de traiter une grande banque de données et de gérer sa complexité. La méthode permet de reconnaître avec plus d'efficacité les cibles où les probabilités de découvertes sont plus élevées ", fait valoir M. Lulin.

La plupart des données utilisées par le procédé d'Azimut sont issues de sources gouvernementales.

" Le ministère des Ressources naturelles effectue aussi ce genre de traitement des données, mais nous avons une longueur d'avance parce que nous sommes des explorateurs, pas un gouvernement. C'est ce qui nous rend concurrentiels ", dit-il.

De bons filons

Le modèle de probabilité a permis de mettre en lumière quelque 200 zones prometteuses dans différentes régions du Québec. À ce chapitre, deux propriétés à la baie James, l'une au sud du gisement Éléonore et l'autre à Wabamisk, auraient de bons potentiels pour la découverte de gisements d'or.

Dans le Grand Nord, un site de la baie d'Ungava contiendrait de l'uranium, tandis qu'une autre propriété, située dans la Péninsule de l'Ungava, pourrait cacher des gisements de cuivre et de terres rares.

L'entreprise a gagné son pari, qui était de réduire les risques liés à l'exploration de nouveaux secteurs. Sur 20 projets régionaux où aucune exploration n'avait été faite, 18 ont donné des résultats positifs. " Nous avons trouvé ce que nous cherchions ", lance avec fierté M. Lulin.

" Cela ne veut pas dire que demain nous y développerons des mines, mais il peut y avoir un gisement qui en débouchera ", précise-t-il.

Un outil stratégique

Forte d'analyses scientifiques produites par son système, Azimut acquiert des terres qui ont le plus de chances de cacher des ressources naturelles intéressantes. " C'est un levier qui nous permet d'être concurrentiels ", explique le pdg de l'entreprise qui emploie environ une dizaine de personnes.

L'approche traditionnelle souvent adoptée par les entreprises d'exploration minière, qui cherchent à réduire au maximum les risques financiers, consiste à chercher des " poches restantes " dans des gisements déjà connus ou dans des sites qui se trouvent à proximité de mines déjà exploitées.

La technologie mise en place par Azimut permet d'explorer des régions vierges à moindre risque. Lorsque l'entreprise juge qu'un secteur représente un bon potentiel, elle l'acquiert. " Nous sommes comme une banque de projets de qualité ", indique Jean-Marc Lulin.

" C'est une démarche complètement différente. Nous, nous regardons les secteurs inexplorés. Les risques sont élevé, mais grâce à notre approche systématique, ils sont atténués ", ajoute-t-il.

Le partenariat au coeur du modèle d'entreprise

Afin d'exploiter les sites qu'elle juge assez intéressants, Azimut a développé un nouveau modèle de partenariat. Les entreprises minières qui veulent pousser l'exploration dans le but d'exploiter éventuellement un gisement contribuent financièrement afin de devenir en partie propriétaires du site.

Depuis six ans, l'entreprise a signé pas moins de 26 ententes avec des partenaires qui représentent environ 75 millions de dollars en investissements. Des acteurs importants comme Rio Tinto et Gold Corp. font partie des partenaires de l'entreprise.

Azimut continue d'optimiser son procédé informatique. Alors qu'un seul projet d'exploration sur 1 000 dans le monde accouche d'une mine, Jean-Marc Lulin s'est fixé pour objectif de réduire ce risque à un sur 100, ou même à un sur 10.

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