" Metro est bien placée pour servir le client qui recherche le meilleur prix "

Publié le 08/05/2010 à 00:00

" Metro est bien placée pour servir le client qui recherche le meilleur prix "

Publié le 08/05/2010 à 00:00

Le troisième épicier en importance au Canada a réussi à augmenter son bénéfice net de 5,2 % au deuxième trimestre, en dépit d'une baisse de 0,7 % des revenus des magasins ouverts depuis au moins un an, causée par la déflation des prix des produits alimentaires.

En entrevue, le patron de Metro, Eric R. La Flèche a rappelé que son entreprise restait bien placée pour réaliser une acquisition dans le secteur de l'alimentation ou des pharmacies. M. La Flèche croit que les règles proposées à l'égard des médicaments génériques en Ontario pourraient provoquer une consolidation du secteur des pharmacies dont sa société pourrait tirer profit.

Au chapitre de la croissance interne, Metro mise sur l'essor de ses marques privées, l'implantation du programme de fidélisation Metro & moi et les investissements dans le réseau de magasins.

Toutes enseignes confondues, Metro a ouvert 11 magasins et a procédé à 20 agrandissements et rénovations majeures jusqu'à ce jour en 2010. Metro et ses détaillants prévoient investir 250 millions de dollars en 2010.

Les Affaires - Depuis la récession, le consommateur accorde beaucoup d'importance à la valeur. Environ 70 % des recettes de Metro viennent de ses supermarchés traditionnels, par rapport à seulement 32 % pour votre rivale Loblaw. Avez-vous une stratégie particulière pour faire croître vos magasins à escompte, Super C au Québec et Food Basics en Ontario ?

Eric R. La Flèche - Nous donnons de la valeur à nos clients dans nos deux enseignes [Metro et Super C]. Dans les Metro, nous leur offrons de bons prix, mais aussi un service de qualité, de la variété et une expérience de magasinage intéressante. Cela dit, il y a un potentiel de croissance dans le créneau des magasins à escompte. Nous sommes là pour le saisir. D'ailleurs, nous avons ouvert six magasins Super C depuis un an. Nous sommes bien placés pour servir le client qui recherche le meilleur prix.

L.A. - Quelles sont les particularités des nouveaux Super C ?

E.L.F. - Les Super C ont une superficie moyenne d'environ 40 000 pieds carrés. Il y a des occasions pour des magasins à escompte plus petits. Les plus récents ont entre 30 000 et 35 000 pieds carrés. Il peut s'agir de magasins convertis, ou de nouveaux magasins, comme ceux de Val-d'Or et de Bois-des-Filion.

L.A. - Quelle est votre stratégie en matière de produits biologiques ?

E.L.F. - Nous étendons notre offre dans la mesure du possible. Cependant, l'approvisionnement de produits bio pose des défis. Par exemple, en ce qui concerne les marques nationales, ce n'est pas évident pour les fournisseurs de livrer leurs produits bio dans 600 magasins répartis dans deux provinces.

Pour certains types de produits en demande, nous développons les produits bio sous notre propre marque. Ainsi, nous contrôlons mieux l'approvisionnement et la distribution, et nous nous assurons de bien servir les clients.

L.A. - Lors de votre présentation, vous avez mentionné que vos marques privées sont une voie de croissance interne. De quelle façon évolue votre offre dans ce créneau ?

E.L.F. - Notre gamme comptera 4 000 produits à la fin de 2010. Nos ventes de produits sous marque privée ont augmenté de 13 % en 2009. Leur part de marché dépasse 20 % [des produits vendus chez Metro].

Chaque année, l'équipe des marques privées innove et introduit en moyenne 300 nouveaux produits dans le marché. Les ventes sont en progression, même si la notoriété de nos marques [Irrésistibles et Sélection] n'est peut-être pas celle de President's Choice.

L.A. - Une autre source de croissance interne viendra du programme de récompenses " Metro & moi ", dont un projet-pilote a été lancé dans 26 magasins de Québec le 15 avril dernier. Il s'agit d'une simple carte de fidélité. Pourquoi ne pas avoir lancé un programme assorti d'une carte de crédit, comme le font d'autres détaillants ?

E.L.F. - Nous étudions la possibilité d'offrir une carte de crédit en compagnie d'autres détaillants. Nos marchés acceptent les cartes de crédit des deux géants [Visa et MasterCard], mais cela nous coûte cher. Les frais imposés aux marchands, autour de 2 % du montant de la transaction, augmentent chaque année. En émettant notre propre carte, nous pourrions réduire nos coûts. Nous examinons cette solution, mais nous n'en sommes qu'à un stade exploratoire. Nous n'avons rien à annoncer pour le moment.

L.A. - Walmart a ouvert des Supercenters en Ontario. Quel est leur impact sur vos épiceries ontariennes jusqu'à présent ?

E.L.F. - Majeur. Walmart ajoute des pieds carrés dans l'alimentation de façon importante. Cela augmente la concurrence et crée une pression sur les marges, mais nous sommes capables de rivaliser. Dans le secteur traditionnel, nous nous distinguons par la variété, la fraîcheur, le service et la proximité. Dans nos magasins à escompte, nous faisons un bon travail dans les produits périssables et dans les aspects pratiques, au moyen de magasins plus petits où il est plus facile de faire son marché. "

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