Une première faille à exploiter dans l'armure d'Apple

Publié le 25/09/2012 à 11:57, mis à jour le 25/09/2012 à 13:07

Une première faille à exploiter dans l'armure d'Apple

Publié le 25/09/2012 à 11:57, mis à jour le 25/09/2012 à 13:07

L'applications Plans d'Apple

BLOGUE. Même avec un genou au sol, un géant de 650 milliards de dollars reste difficile à atteindre. N'empêche, la sortie de la version 6 du système d'exploitation iOS, et plus particulièrement les ratés de son application topographique « Plans » offre aux rivaux d'Apple une première bonne cible pour l'atteindre.

L'iPhone n'a jamais été parfait. Même que des appareils concurrents l'ont fréquemment devancé en termes de capacités techniques. Mais face aux critiques, son armure a toujours été impénétrable. Dans l'opinion publique, la magie d'Apple enterrait largement le bruit des mécontents.

Ça devait être très frustrant pour les concurrents, dont les efforts méritoires d'innover pouvaient être complètement obnubilés par le plus banal des détails de l'iPhone.

Mais voilà, après cinq ans d'invincibilité, le géant iPhone vient finalement de plier l'échine et d'exposer une faiblesse que ses rivaux devraient finalement pouvoir exploiter. Ce talon d'Achille, c'est l'application « Plans ».

Celle-ci fait partie d'iOS 6, où elle remplace « Maps » jusque-là fournie par Google. Cette dernière avait toujours accompli de l'excellent travail. On pouvait ne pas aimer tel ou tel truc, mais comme c'est souvent le cas, on ne l'a jamais autant appréciée que depuis qu'elle n'y est plus.

iOS 6 étant disponible depuis mercredi pour ceux qui disposent d'une plus vieille version de l'iPhone et étant incorporé à l'iPhone 5 disponible depuis vendredi, j'avais eu le temps, comme vous certainement, de lire les premières critiques adressées à « Plans ». Assez, même pour hésiter avant de faire passer mon iPhone 4 à iOS6. Maps était assurément l'une des applications que j'utilisais le plus souvent.

Mais j'ai fini par céder à la tentation, ne serait-ce que pour tester Plans moi-même. Oh là là…

Premier test : chercher l'adresse où j'ai grandi, sur la Rive-Nord. Pas de résultat. Il a fallu que j'écrive « 123 croissant xyz », plutôt que simplement « 123 xyz », pour trouver. Pas pratique.

Deuxième test : trouver l'aréna de Lachute, à partir de l'adresse, avant de m'y rendre. Aucun résultat. J'ai fini par trouver en écrivant simplement « Aréna Lachute ».

Troisième test : Suivre les directions virage par virage fournies pour me rendre à cet aréna. Très clairement, l'itinéraire proposé n'était pas le plus efficace. Et l'application semblait avoir beaucoup de difficultés à me suivre et à savoir quand passer à la prochaine directive.

Étrangement, quand j'ai poursuivi mes tests lundi, les deux recherches mentionnées plus haut ont cette fois produit des résultats. Il faut croire que le petit nouveau apprend vite. Tant mieux pour lui.

N'empêche qu'il y a beaucoup de travail à faire sur Plans, du travail qui aurait dû être fait avant sa sortie. Même le prestigieux Consumer Reports s'en est pris au pauvre Plans.

On comprend qu'une partie de ces bogues se résoudront d'eux-mêmes par le simple fait de l'utilisation de l'application par une grande masse de gens, ce qui permettra à ses bases de données de se raffiner. N'empêche. On vient de servir au système d'exploitation rival, Android, un avantage compétitif sur un plateau d'argent. Si j'étais Google, mon agence de publicité travaillerait présentement en mode accéléré à une belle campagne publicitaire axée sur ce point.

Et, surtout, je ne serais vraiment pas pressé d'offrir sur l'App Store une version de Maps, tel que ce sera apparemment éventuellement le cas. Je préférerais, et de loin, laisser Apple patauger plutôt que de lui lancer cette bouée.

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