Les espoirs de redressement de l'éditeur de bottins Yellow Media (Tor., YLO, 0,05 $) sont pratiquement nuls si on se fie aux analystes.

À la suite de la publication des résultats du premier trimestre de la société montréalaise, le 9 mai dernier, ils ont abaissé leurs prévisions financières ou même carrément arrêté de suivre le titre.

Maher Yaghi, de Valeurs mobilières Desjardins, n'attribue aucune valeur au titre et établit une cible symbolique à 0,01 $. Celle-ci était de 0,15 $ auparavant.

«L'entreprise traverse une période de déclin rapide [de ses activités] qui pourrait s'accélérer davantage en raison de la perception négative dont elle peut faire l'objet auprès de ses clients et chez les investisseurs», écrit-il.

Robert Bek, de Marchés mondiaux CIBC, estime aussi que la valeur des actions de Yellow Media est nulle, compte tenu de la pression que subissent les activités de l'entreprise et à cause de son endettement.

Il n'entrevoit aucun scénario dans lequel les actions de l'entreprise auraient une valeur positive. Il maintient sa recommandation de «sous-performance» et sa cible de... 0 $.

Scott Cuthbertson, de TD Valeurs mobilières, a pour sa part cessé de suivre le titre, car il n'attribue plus de valeur aux actions de l'éditeur des Pages Jaunes.

La société a subi une perte nette de 2,9 milliards de dollars au premier trimestre, en raison d'une charge exceptionnelle visant à refléter la dépréciation de ses actifs. L'agence de notation Standard & Poor's a par ailleurs abaissé de deux échelons la cote de crédit de l'entreprise, l'établissant à CCC.

Les détenteurs d'obligations de Yellow ont présenté à la direction un plan de restructuration de la dette de l'entreprise, lequel est actuellement à l'étude.