C'est l'histoire d'un entrepreneur en série qui est devenu ange financier. Il a débuté très jeune. Sa première entreprise, c'était au primaire : vente de pétards. Plus tard, il a inventé une barre de recherche pour navigateur Internet. Il a vendu cet outil en 2005 à Zango, de Seattle, ce qui lui a donné assez d'argent pour investir dans «ses idées folles ou celles des autres», m'a-t-il raconté.

Aujourd'hui, il est investisseur dans une quinzaine d'entreprises et dans deux fonds de capital de risque (Montreal Startup et Real Ventures). Et cela n'est qu'un aperçu de ses nombreuses réalisations. Mais au-delà de son parcours, il est intéressant de mesurer son impact dans l'écosystème entrepreneurial québécois.

En 2011, cet ange a investi dans la start-up Viral Ninjas (VN) spécialisée dans l'acquisition de clients sur Internet. «Comment as-tu réussi à convaincre l'Ange ?» ai-je demandé à Sébastien Brault, son président et fondateur. «Il savait que j'étais capable d'exécuter mes idées», m'a-t-il répondu. En effet, VN, qui a moins de deux ans d'existence, compte déjà une dizaine de clients et génère plus d'un million de dollars de revenus.

Je suis allée faire un tour sur le site Internet de cette jeune entreprise établie à Longueuil et à San Francisco. Et c'est là que j'ai mesuré tout l'impact de l'Ange. C'est très simple : parmi les clients de VN, se retrouvent au moins deux entreprises dans lesquelles l'Ange est aussi un investisseur ! Au passage, il s'agit de Beyond the Rack et Frank & Oak, deux vedettes québécoises du commerce de détail en ligne.

Bref, imaginez un instant si nous avions plus d'anges sur terre, du moins au Québec, il me semble que l'entrepreneuriat s'en porterait mieux.

Précision. L'Ange en question s'appelle Martin-Luc Archambault. C'est lui qui est à la Une de notre journal cette semaine. Il a 32 ans. J'ai vérifié deux fois.