Deux forces s'affrontent en Bourse : la détérioration des données économiques et le degré avec lequel la Bourse a déjà intégré les mauvaises nouvelles.

"Les manchettes économiques sont épouvantables, mais les données de terrain ne sont pas si catastrophiques que ça", évoque Vincent Delisle, stratège en chef de Scotia Capitaux.

À son avis, le marché obligataire, avec ses rendements à un plancher historique, reflète déjà les prévisions d'une récession aussi sévère qu'en 2008, ce que des indicateurs comme l'indice manufacturier américain ISM, les prestations d'assurance-chômage et l'indicateur américain avancé ne confirment pas encore.

"On dit aux investisseurs que la fenêtre pour acheter des actions est ouverte. Les actions sont plus attrayantes qu'il y a six mois", dit-il.

Il ne s'agit pas de prévoir le creux du marché avec précision. Le moment est toutefois propice pour déplacer une partie de son capital du marché des obligations, pour réinvestir dans les actions. M. Delisle suggère aussi d'accumuler des liquidités afin de sauter sur les occasions d'achat qui se présenteront au cours des 18 prochains mois.

M. Delisle préconise les secteurs financier, de la technologie et industriel.

Pour revenir en force aux actions comme en 2009, le stratège en chef de Scotia Capitaux veut voir l'ISM manufacturier cesser de décliner et les nouvelles demandes de prestation de chômage arrêter de monter, aux États-Unis.

Un assouplissement des mesures de resserrement monétaire par la Chine enverrait aussi une bouffée d'air frais sur les Bourses.

À surveiller : Une amélioration de l'indice ISM manufacturier et des nouvelles prestations d'assurance-chômage aux États-Unis.

dominique.beauchamp@transcontinental.ca