Une signature nordique qui s'exporte

Publié le 13/10/2012 à 00:00

Une signature nordique qui s'exporte

Publié le 13/10/2012 à 00:00

Depuis la fin des années 1990, les spas nordiques - qui jouent sur le contraste chaud/froid - ont fleuri un peu partout au Québec, si bien qu'il reste peu de place pour l'expansion. Qu'à cela ne tienne, des promoteurs veulent reprendre la formule ailleurs au Canada.

Daniel Gingras et Martin Paquette, propriétaires du Nordik Spa-Nature dans l'Outaouais, en bâtissent un deuxième à Winnipeg au coût de 8,5 millions de dollars. L'ouverture est prévue en mai 2013. «L'économie y est stable et le taux de chômage, bas», précise Daniel Gingras, 44 ans.

Les partenaires, qui viennent d'investir 4,1 millions dans l'agrandissement de leur spa de Chelsea, ont également acheté un terrain à Toronto. Leur troisième Nordik Spa-Nature, qui coûtera 12 millions, devrait être inauguré durant l'été 2014.

«Dans la grande région de Toronto, il y a 6,5 millions d'habitants, mais aucun spa nordique pour l'instant», souligne Daniel Gingras. Il s'est associé avec des investisseurs de Toronto et de Winnipeg pour ses nouveaux projets tout en gardant une position majoritaire. Les États-Unis sont également dans sa mire.

Le SkySpa, de son côté, lorgne aussi Toronto et Winnipeg, de même qu'Ottawa et Vancouver. Son propriétaire, Patrick Rake, cherche un investisseur qui l'aidera à décliner sa marque sous forme de franchise.

Pour sa part, le Scandinave Spa caresse des projets d'expansion, lui qui a déjà quatre adresses, à Mont-Tremblant, Montréal, Blue Mountain (Ontario) et Whistler. Même si l'entreprise a l'oeil sur les États-Unis depuis quelques années, son prochain spa se situera probablement au pays. «Nous espérons faire une annonce ce printemps», dit Pierre Brisson, l'un des cinq actionnaires.

En pleine nature

Mais à la différence du Nordik Spa-Nature, qui s'établit dans les grandes villes, le Scandinave cherche des sites en pleine nature. «Nous voulons nous installer en forêt ou au bord d'une rivière, là où les clients se sentiront loin de la civilisation», explique Pierre Brisson.

Il s'agit de la formule traditionnelle des spas nordiques, la première à avoir vu le jour au Québec. Ces spas, au décor plus rustique, disposent de plusieurs bains à remous, mais les clients ont souvent la possibilité de faire aussi trempette dans un cours d'eau naturel.

«À part celui de Montréal, nos spas proposent une expérience qualifiée d'aventure douce, explique Pierre Brisson. Ils proposent quelques massages, mais pas de soins esthétiques.» Les spas de ce genre sont ceux qui attirent la plus forte proportion d'hommes.

Mais avec l'explosion des spas nordiques, qui sont passés de trois en 2001 à un peu plus de quarante, d'autres concepts ont été mis au point.

On retrouve ainsi des spas-nature à proximité des villes. Le Nordik Spa-Nature se targue d'avoir été le premier de cette catégorie, en 2005. «Le site est féérique, affirme Daniel Gingras. Notre nouveau sauna, par exemple, offre à la fois une vue sur le centre-ville de Gatineau-Ottawa et sur les collines du parc de la Gatineau.»

D'autres exemples ? Le Strom, à L'Île-des-Soeurs, en plein coeur de la nature, mais à cinq minutes du centre-ville de Montréal. Et Le Finlandais, à Rosemère, dont la façade donne sur un boulevard de banlieue tandis que l'arrière, là où se trouvent les bains, donne sur le refuge faunique de la Rivière-des-Mille-Îles.

La thermothérapie caractéristique des spas nordiques se retrouve aussi dans certains concepts urbains. Pour ses SkySpa, Patrick Rake cherchait des environnements lifestyle avec bars, restaurants, hôtels, cinémas et théâtre à proximité. Il en a ouvert un en 2007 dans le Quartier Dix30, à Brossard, et un autre en 2011, au 17e étage du Complexe Jules-Dallaire, à Québec.

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