Les travaux chez Walter Technologies pour surfaces sont terminés depuis peu. L'entreprise vient d'investir 30 millions de dollars dans son nouveau siège social de Pointe-Claire, ce qui lui a permis de décupler sa capacité de production.

Le fabricant de nettoyants industriels et de produits servant au découpage, au meulage et au polissage d'objets métalliques a profité du remodelage complet de ses installations pour décrocher la certification LEED Or grâce à sa faible empreinte environnementale.

La société, qui réalise un chiffre d'affaires annuel de plus de 100 millions de dollars, a ainsi pu regrouper ses activités sous un même toit, alors que l'ancien siège social était composé de quatre bâtiments.

«Nous sommes méconnus du grand public, car nos clients sont les entreprises qui conçoivent des produits en métal, plus particulièrement en acier inoxydable», explique Pierre Somers, président et chef de la direction de la société, fondée en 1952 par son père Walter.

Les installations de Pointe-Claire sont destinées à la fabrication des produits Bio-Circle, des liquides de dégraissage et de nettoyage industriel, d'aide à la soudure et de lubrifiants. M. Somers précise que les produits Bio-Circle sont conçus à base d'eau, ce qui permet aux clients d'éliminer l'utilisation d'autres nettoyants utilisant des solvants.

«Notre technologie contient des micro-organismes qui, lorsqu'ils sont jumelés à l'oxygène, s'attaquent aux huiles et à la graisse pour les transformer en eau et en gaz carbonique», raconte Pierre Somers, qui soutient que ses produits sont beaucoup moins nocifs pour l'environnement et la santé que s'ils étaient composés de solvants. Bio-Circle s'est mérité de nombreux prix internationaux, dont le Wall Street Journal Technology Innovation Award en 2006.

À l'intérieur de l'usine, trois immenses réservoirs sont directement branchés sur des contenants de matières premières entrant dans la composition des produits Bio-Circle. Deux d'entre eux ont une capacité de 5 000 litres, alors que celle du troisième est de 10 000 litres. Ces réservoirs peuvent accueillir 1,9 fois leur capacité en kilogrammes.

La direction de Walter Technologies signale qu'avant les rénovations, les employés devaient sélectionner les quantités de matières premières manuellement. Depuis, tout est fait par ordinateur. Grâce à la modernisation du processus de fabrication des recettes, l'entreprise dit être en mesure d'offrir une marge d'erreur de 400 grammes par ingrédient chaque fois qu'elle prépare un mélange de 5 000 kilogrammes.

Ainsi, elle s'assure d'une plus grande constance dans la conception de ses produits.

Un entrepôt bâti en hauteur

L'entrepôt occupe 60 000 des 92 000 pieds carrés du nouveau bâtiment. La capacité de l'entrepôt a été accrue de 25 %, puisque l'entreprise a décidé d'en augmenter la hauteur.

De plus, afin de prévenir les accidents, les chariots élévateurs de l'entrepôt sont guidés par des rails électriques enfouis dans le béton lorsqu'ils circulent dans les allées. Ils ne peuvent donc se déplacer qu'en ligne droite.

Selon M. Somers, la modernisation des installations permet aussi au personnel d'éviter les pertes de temps. «Dans les anciens locaux, il fallait une journée et demie pour vider les conteneurs de matières premières lors de leur réception, surtout en raison de leur transport dans les différents bâtiments. Aujourd'hui, le même travail est effectué en trois heures», explique-t-il.

Le nouveau siège social fonctionne en ce moment à environ 35 % de sa capacité, ce qui laisse beaucoup de place à une hausse de la demande. Au cours des cinq dernières années, l'entreprise affirme que la croissance annuelle de la demande de ses produits et solutions écologiques a été de 15 à 20 %.

Walter Technologies a des activités en Allemagne, en Autriche, en Suisse, au Brésil, en Argentine, au Mexique, aux États-Unis et au Canada. Elle possède aussi un réseau de distribution dans de nombreux autres pays.

«La croissance de nos ventes en Asie justifierait une implantation en un ou deux endroits. En Chine et en Indonésie probablement, mais cette décision n'est pas finale», raconte le dirigeant. Walter travaille aussi à l'ouverture d'une usine en Lituanie.