Un jeune entrepreneur face aux grands négociants internationaux

Publié le 21/04/2012 à 00:00

Un jeune entrepreneur face aux grands négociants internationaux

Publié le 21/04/2012 à 00:00

Les négociants internationaux ne manquent pas. Malgré tout, un jeune entrepreneur montréalais a créé une firme d'import-export. Et il décroche des contrats !

«Beaucoup d'entreprises confient à l'externe leurs activités de marketing ou juridiques. Elles peuvent aussi le faire pour le commerce international», affirme Antoine Valin, fondateur et président de Momentum Sourcing. La PME, qui compte une quinzaine de collaborateurs, dont la moitié en Chine, réalise des mandats d'impartition pour des entreprises québécoises qui veulent faire fabriquer ou acheter des composants, ou vendre leurs produits en Chine.

Dans l'import-export, Momentum Sourcing fait face à des courtiers en douane ou des maisons de commerce québécoises bien établies comme LP Sourcing, une firme montréalaise qui effectue entre autres des achats de plancher de bois en Chine pour le compte de grands détaillants au Canada. Malgré tout, la PME fondée l'été dernier par Antoine Valin réussit à tirer son épingle du jeu.

Momentum Sourcing compte pour l'instant une douzaine de clients, dont quelques entreprises dans le secteur de la construction. Elle a par exemple réalisé récemment des achats en Chine pour un entrepreneur qui construit des immeubles en copropriété (condominiums) à Montréal.

«Nous avons importé des armoires, des comptoirs de granit et des recouvrements de plancher», dit l'entrepreneur de 24 ans qui a établi Momentum Sourcing après avoir séjourné en Chine et y avoir côtoyé des gens oeuvrant dans le domaine des approvisionnements internationaux.

Selon lui, il y a encore de la place dans l'industrie pour de nouveaux acteurs capables de répondre aux besoins des exportateurs ou des importateurs.

Une offre adaptée aux PME

Pour ces entreprises, passer par une maison de commerce ou un courtier en douane réduit les risques et les inconvénients : méconnaissance des marchés, incompréhension de la langue et de la culture d'affaires, paperasserie douanière, maîtrise des lois locales, etc.

«Cette formule est idéale pour les petites entreprises ou les organisations qui mettent les pieds pour la première fois dans un pays à l'étranger», dit Claudia Rebolledo, une spécialiste de la logistique et des chaînes d'approvisionnement à HEC Montréal.

Momentum Sourcing s'occupe de tout. Pour une importation, elle se charge de trouver des fournisseurs, de gérer la production et d'acheminer la marchandise au Québec, sans oublier le service après-vente.

La PME réalise des revenus en prélevant 15 % de la valeur de la marchandise importée. Ses clients québécois doivent aussi payer «quelques centaines de dollars» pour ouvrir un compte. «Les entreprises y trouvent leur compte, car elles gagnent du temps et économisent de l'argent», dit Antoine Valin.

Si ce type d'impartition peut s'avérer une solution judicieuse pour une petite entreprise, ce n'est pas toujours une bonne idée pour les grandes entreprises, souligne Claudia Rebolledo. Quand il s'agit de vendre dans un pays étranger, ces dernières devraient faire le travail par elles-mêmes. «C'est la meilleure façon de bien connaître ses marchés», dit-elle.

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