Tous à l'école

Publié le 15/11/2008 à 00:00

Tous à l'école

Publié le 15/11/2008 à 00:00

La rareté de la main-d'oeuvre offre aux jeunes ingénieurs la possibilité d'assumer des responsabilités et de gravir plus rapidement les échelons que leurs aînés. Dans cette optique, la formation continue est devenue un incontournable pour faire progresser sa carrière.

L'Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) a d'ailleurs décidé d'emboîter le pas à d'autres ordres professionnels en rendant le perfectionnement de ses membres obligatoire. Le projet de règlement obligera les ingénieurs à suivre au minimum 30 heures de cours tous les deux ans. " La formation est capitale, estime Zaki Ghavitian, président de l'Ordre. C'est un gage de protection du public. Les ingénieurs doivent être à la fine pointe des connaissances dans le domaine où ils exercent. "

Cours offerts dans les universités, les écoles privées, les associations professionnelles, le choix de formation est large. Par exemple, à la suite de l'effondrement du viaduc de la Concorde, les cours sur la gestion du risque et la sécurité ont été particulièrement prisés. Les formations axées sur les technologies vertes, les certifications LEED et la gestion de projet sont également populaires.

L'offre est tellement abondante que chaque ingénieur doit être le maître d'oeuvre de son développement. " Nous avons préparé un guide afin d'aider les ingénieurs à dresser un bilan de leurs compétences et à établir un plan de match qui leur convient ", ajoute M. Ghavitian.

Des projets complexes

Un autre facteur milite en faveur du perfectionnement des compétences. " Les projets deviennent plus complexes, constate Bernard Poulin, pdg du Groupe SM International. Avant, quand un ingénieur bâtissait un pont, il ne s'occupait que de bâtir un pont. Aujourd'hui, il doit aussi coordonner des études d'impact avec des environnementalistes, procéder à divers types d'analyse avec des spécialistes. Il doit assumer la gestion technique de tout le projet. Cela multiplie par 10 le volume de travail par rapport à il y a 40 ans. "

Les nouvelles réglementations et l'environnement technologique en constante évolution complexifient aussi le travail. C'est ce qui fait que les employeurs recherchent des professionnels plus expérimentés qu'avant pour gérer le même genre de projet, selon Bernard Poulin.

Mais les ingénieurs d'expérience, capables de diriger des équipes d'envergure, ne courent pas les rues. Même si l'idée commence à faire son chemin, le pdg estime qu'il est crucial de former le personnel moins expérimenté à prendre le relais. " Il faut absolument donner des outils aux jeunes ingénieurs pour qu'ils puissent à terme assumer plus de responsabilités. Il faut aussi que les clients acceptent qu'il y ait plus de jeunes intégrés dans nos équipes pour qu'ils apprennent sur le terrain. "

Si ce n'est pas encore la norme, la rareté de la main-d'oeuvre et les départs à la retraite de nombreux ingénieurs ouvriront la porte à la relève. La formation continue est, selon M. Poulin, une condition sine qua non à cette intégration. " Chaque année, on dépasse notre budget en matière de formation de la main-d'oeuvre ", dit-il.

Apprendre de ses pairs

Pour contourner le problème, BBA, une firme de génie-conseil dans les secteurs de l'énergie et des mines et métaux, a créé un système de mentorat à l'interne. " De plus en plus, on recrute des ingénieurs qui sont près de la retraite ou des retraités ayant envie de former la relève ", indique Katherine Ouellet, directrice, ressources humaines et formation.

Les équipes de travail sont également composées à la fois de personnes d'expérience et de jeunes fraîchement sortis des universités. " Cela permet aux diplômés, formés à la fine pointe des technologies, et aux ingénieurs seniors d'échanger sur la pratique ", ajoute Mme Ouellet.

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