Bien que ses revenus aient chuté de moitié l'an dernier, Theratechnologies continue d'embaucher du personnel.

La biopharmaceutique de Montréal prévoit recruter une quinzaine d'employés d'ici la fin de l'année, soit autant qu'en 2008.

L'entreprise recherche surtout des professionnels spécialisés dans les dernières étapes de mise au point de produits pharmaceutiques et dans la gestion de la relation avec les partenaires financiers.

Theratechnologies garde le cap, car elle a bon espoir de décrocher le gros lot. Son produit phare, la tésamoréline, devrait être soumis pour approbation de commercialisation avant l'été à la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis.

Les études cliniques de phase 3 ont permis d'évaluer le produit qui aurait la capacité de réduire considérablement l'excès de graisse viscérale chez des patients atteints de lipodystrophie associée au VIH. Les résultats ont été concluants.

Et le produit est aussi en phase 2 de recherche dans un hôpital du Massachusetts auprès de patients aux prises avec un problème d'obésité associé à une déficience en hormone de croissance.

" Nous avons un produit gagnant et une bonne société pour nous financer ", soutient le président et chef de la direction, Yves Rosconi.

Theratechnologies a signé une entente avec EMD Serono, filiale de l'allemande Merck KGaA. Cette entente de collaboration et de licence, qui pourrait lui rapporter 215 millions de dollars, accorde à Serono les droits exclusifs de la mise en marché de la tésamoréline conçue par Theratechnologies en sol américain.

" L'industrie québécoise du haut savoir peut être très compétitive. Il suffit de trouver les moyens de garder les bons employés de ce côté-ci de la frontière ", dit M. Rosconi.

Theratechnologies emploie une centaine de personnes dont le salaire annuel moyen frôle 90 000 $.

Près de trois quart des employés détiennent des actions de l'entreprise.