Table ronde de Rimouski

Publié le 11/09/2010 à 00:00

Table ronde de Rimouski

Publié le 11/09/2010 à 00:00

Étienne Bouchard vit en Gaspésie depuis 13 ans. Le directeur du CLD de la MRC de Bonaventure en a entendu bien des mauvaises nouvelles au fil des ans. " Force est de constater que ça va de mieux en mieux ", dit-il, en précisant que la Gaspésie affichait 34 000 emplois en avril, le sommet de 1987 !

" Le climat économique a changé ", note également Caroline Farley, une native de l'Abitibi arrivée à Gaspé en 2001, quand il y avait plus de 200 maisons à vendre. " Aujourd'hui, c'est difficile d'en trouver ", dit cette conseillère aux communications et aux relations publiques au TechnoCentre éolien.

L'éolien, qui regroupe quelque 950 emplois à temps plein, est devenu un important outil de développement pour cette région ressource, longtemps dépendante des industries en crise de la pêche et de la forêt.

" Il y a un dynamisme que les gens d'ailleurs ne soupçonnent pas ", dit Jean-Marie Perreault, un entrepreneur en série originaire de Montréal, qui a découvert la Gaspésie il y a 15 ans. Aujourd'hui, son entreprise, navigue.com, s'affaire à brancher les villages de la Baie des Chaleurs à Internet haute vitesse.

La région voisine du Bas-Saint-Laurent mise aussi sur la diversification pour assurer son avenir. L'implantation de l'Institut Maurice-Lamontagne, il y a plus de 20 ans, " a permis d'attirer un bassin de chercheurs et de faire de Rimouski un pôle de l'industrie maritime ", rappelle Serge Ouellet, directeur du CLD de Rimouski-Neigette.

Rimouski " mise aussi sur un secteur des TI en croissance ", ajoute Chantal Pilon, directrice de la Société de promotion de Rimouski. La présence de Telus, principal employeur avec 1 300 salariés, a contribué au développement de cette filière qui compte 1 600 emplois.

Le retour des jeunes

La réalisation de nombreux projets favorise le retour des jeunes dans la région. Originaire de Rimouski, Daniel Drapeau est un exemple. Il a quitté la région une première fois pour aller étudier à Québec. Un diplôme d'ingénieur en main, il est revenu pour travailler chez Telus pendant quelques années avant de repartir à Montréal afin d'acquérir une expérience en gestion et parfaire son anglais.

" Je suis parti avec l'objectif de revenir à Rimouski, mais cette fois comme entrepreneur ", dit le jeune homme de 34 ans.

À son retour il y a près de quatre ans, il entre chez Miralis, un fabricant d'armoires de cuisine de Saint-Anaclet, fondé en 1976. L'entreprise est alors en processus de relève.

" J'ai été recruté pour éventuellement faire partie de la future équipe de direction. Le président avait ciblé des employés-clés qui ont assumé diverses responsabilités avant de prendre la relève ", précise le nouveau directeur général de Miralis qui a récemment racheté l'entreprise avec quatre autres personnes.

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