SNC-Lavalin (Tor., SNC, 51,91 $) a raflé cette semaine un rare contrat dans l'industrie des sables bitumineux. Celui-ci donne confiance aux analystes en la capacité de la société montréalaise de faire rebondir sa rentabilité en 2012, après des bénéfices stables en 2011.
SNC-Lavalin fournira les services d'ingénierie, d'approvisionnement et de construction d'une usine de traitement des mousses bitumineuses, à Fort McMurray en Alberta. Le contrat de 650 millions de dollars double d'un seul coup le carnet de commandes de la division pétrolière et chimique de SNC-Lavalin, le talon d'Achille de la société montréalaise, dit Yuri Lynk, de Canaccord Genuity.
Si SNC-Lavalin dégage sa marge habituelle de 7 à 10 %, ce contrat ajoutera de 0,07 à 0,10 $ par action à ses bénéfices sur trois ans.
«Ce contrat renversera le déclin de l'ensemble du carnet de commandes qui avait baissé de 5,8 à 4,8 milliards de dollars depuis un an. Il démontre aussi que SNC-Lavalin est concurrentielle dans le créneau des sables bitumineux», note Pierre Lacroix, de Valeurs mobilières Desjardins.
«C'est positif, compte tenu du succès mitigé de SNC-Lavalin à décrocher des contrats pétroliers», indique Claude Proulx, de BMO Marchés des capitaux.
Les cours cibles de 64 à 66 $ des trois analystes représentent un potentiel d'appréciation de 23 à 27 %, d'ici un an.
Les analystes sont optimistes car SNC-Lavalin a plusieurs contrats dans sa mire : le prolongement de l'autoroute 407, l'ingénierie de l'usine de transformation du cuivre Cobre au Panama, un projet d'autoroute à Edmonton, l'Hôpital Sainte-Justine à Montréal, le centre d'entretien de la Société de transport de Montréal, la phase 2 du projet Churchill Falls au Labrador, etc.
+ 13 % Rebond du bénéfice consolidé de SNC-Lavalin en 2012, à 3,50 $ par action, sur lequel mise Claude Proulx, de BMO Marchés des capitaux.