Semafo à l'affût d'acquisitions

Publié le 13/10/2012 à 00:00

Semafo à l'affût d'acquisitions

Publié le 13/10/2012 à 00:00

Sous la gouverne de son nouveau président, la société aurifère Semafo part à la recherche d'un projet minier à l'extérieur de l'Afrique, son terrain de jeu traditionnel.

«Nous regardons ailleurs, dans des régions politiquement stables, dont le Québec et l'Amérique du Sud», a indiqué Benoît Desormeaux, lors d'une entrevue réalisée le 4 octobre dernier, en marge d'un des Rendez-vous financiers organisés par Les Affaires.

Semafo a d'ailleurs tenté de faire l'acquisition d'une société ouverte récemment, mais, à la suite d'une vérification diligente, l'entreprise de l'arrondissement Saint-Laurent a changé d'avis - ce qui a entraîné une radiation de 24,3 millions de dollars, a confirmé M. Desormeaux.

Benoît Desmormeaux est devenu président en août dernier, à la suite de la démission du fondateur de l'entreprise, Benoit LaSalle. Ce comptable de formation occupait le poste de vice-président et chef de l'exploitation depuis 2004.

La superfosse, une priorité

Son leadership «sera davantage axé sur les opérations», dit le principal intéressé. Sa priorité reste la poursuite de la construction d'une superfosse à la mine Mana, située au Burkina Faso, un des trois pays africains où la minière est active. Cette superfosse de cinq kilomètres de long et de 300 mètres de profondeur nécessitera un déplacement de population, a-t-il précisé. La construction de la superfosse remplace le projet d'une mine souterraine, qui devait être bâtie sous l'actuelle fosse à ciel ouvert. «La construction souterraine aurait coûté 140 M$ pendant les deux premières années et 60 M$ répartis sur une durée de vie de 10 ans. La superfosse, elle, demande un déboursé de 30 M$ par année sur huit ans. Cette formule réduit nos coûts de démarrage», a expliqué M. Desormeaux. Mais, en juillet, les analystes ont quand même réagi négativement au coût de décapage de la fosse.

Quant à Benoit LaSalle, il ne fera plus de relations avec les investisseurs, mais développera la filiale énergie de l'entreprise, qui tente de mettre en oeuvre des projets d'énergie solaire pour les minières africaines. Le projet le plus avancé a été formé avec l'allemande Siemens, au Burkina Faso.

M. LaSalle se consacre aussi à la fondation Semafo, qui verse 2 % de ses bénéfices à des projets novateurs en développement durable. L'un d'eux est la mise sur pied d'usines de fabrication de karité, de paprika et de sésame, ce qui donne des emplois aux femmes des mineurs et soutient près de 25 000 personnes.

Conférencier invité des Rendez-vous financiers, M. LaSalle a fait valoir aux gens d'affaires que, si Semafo était l'une des rares aurifères canadiennes à jouir de bonnes relations auprès de la population locale, c'était parce que sa fondation lui avait permis de tisser des liens solides avec les habitant - liens d'autant plus faciles à nouer qu'ils parlent la même langue que les Québécois, le français.

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