" Pour évaluer l'économie d'un pays, deux baromètres ne trompent pas : le camionnage et les boîtes de carton ", explique Claude Robert, président et chef de la direction de Transport Robert. " Quand ces industries doivent réduire leur capacité, c'est signe que le secteur manufacturier ne va pas bien. "
Si cette théorie s'avère juste, on ne peut pas dire que l'entreprise familiale a été porteuse de bonnes nouvelles depuis 2007. " Cela a été une période d'adaptation ", résume le dirigeant. Adaptation à la parité avec le dollar, à la hausse des importations et à la chute des exportations. " Il a fallu tout remettre en question ", dit le président.
Comment ? " Nous ne faisons pratiquement plus de très grande route. Nous ne sommes plus assez concurrentiels dans ce secteur : il y a tellement d'acteurs ". L'adaptation est aussi passée par l'achat de nouvel équipement plus approprié : chaque paramètre compte, de la taille des remorques aux rainures des pneus.
Ouvrir les portes à l'industrie
Transport Robert a aussi pris le virage vert. En 2010, l'entreprise a commandé 180 véhicules au gaz naturel liquéfié. Ce n'est qu'une petite partie de sa flotte, mais c'est un début. " Le besoin crée la demande. Le Québec n'est pas encore équipé pour rouler au gaz naturel, mais nous voulons ouvrir les portes à l'industrie en permettant à d'autres transporteurs d'utiliser nos installations. "
En effet, en plus des camions, Transport Robert a dû se munir d'un réservoir à gaz naturel. Il s'agit donc d'un investissement de taille, mais Claude Robert voit à long terme. " C'est un grand défi. Mais le gaz naturel est 30 % moins polluant que le diesel. C'est un produit qu'on a en quantité industrielle ici, et nous serons les premiers au Québec à prendre le virage ".
PROFIL
Activité : Transport par camion
Siège social : Boucherville
Chiffre d'affaires : n.d.
Effectifs : 2 600 employés
Actionnaire : Fonds de solidarité FTQ
Fondation : 1946
Site Web : www.robert.ca