Québec a peu de chances d'hériter d'un club américain de la LNH

Publié le 25/10/2008 à 00:00

Québec a peu de chances d'hériter d'un club américain de la LNH

Publié le 25/10/2008 à 00:00

La récession qui menace aux États-Unis affaiblira les clubs franchisés de la Ligue nationale de hockey, déjà mal en point, mais il en faudra beaucoup plus pour que ces clubs reviennent au Canada, estime un expert du marketing du sport.

" Il faut d'abord un propriétaire riche, capable de traverser les années difficiles ", soutient André Richelieu, professeur de marketing à l'Université Laval.

M. Richelieu a réalisé une étude de cas sur la gestion de la marque des Canadiens de Montréal. Nous l'avons joint à Strasbourg, en France, où il prononçait une série de conférences sur le marketing sportif.

Riche Québécois recherché

M. Richelieu ne voit personne au Québec susceptible d'acquérir une franchise de la LNH, les clubs les moins chers valant 150 millions de dollars américains, selon le magazine Forbes.

La listes des Québécois fortunés est courte : Guy Laliberté, René Angélil ou les Bombardier, Desmarais et Saputo. Mais hormis M. Angélil, qui aurait déjà envisagé d'acheter le Canadien, aucun de ces riches entrepreneurs n'a manifesté pareille ambition, officiellement du moins.

L'Américain George Gillett a bien acheté le Canadien de Montréal en janvier 2001 avec l'argent de la Caisse de dépôt, mais il l'a fait à une époque où le crédit était plus disponible et meilleur marché qu'aujourd'hui.

" Il faut aussi un amphithéâtre dernier cri de grande capacité ", ajoute M. Richelieu. Québec n'en a pas. Il paraît insensé de construire un nouveau Colisée si aucun promoteur n'envisage d'y faire jouer un club de la LNH.

Finalement, poursuit M. Richelieu, pour que des équipes déménagent au Canada, le commissaire de la LNH, Gary Bettman, devra tempérer sa stratégie d'américanisation de la ligue. Sur ce point, la LNH a récemment changé d'attitude, comme en témoignent ses efforts pour renforcer la notoriété de la marque en Europe.

Le quotidien La Presse a publié récemment une analyse des économistes Pierre Emmanuel Paradis et Philip Merrigan sur les meilleurs marchés de hockey en Amérique du Nord.

Les auteurs tiennent compte du nombre de joueurs de hockey licenciés et du poids économique de l'agglomération. " Nous voulions un indice simple et facile à comprendre pour le public ", explique M. Paradis, économiste au Groupe d'analyse de Montréal.

Winnipeg, Québec et Hamilton figurent dans le top 30, mais également des villes orphelines de hockey, comme Seattle, Houston, Hartford et Milwaukee.

Selon l'analyse, les clubs de Caroline, Colombus, Nashville et Buffalo sont en danger.

Verra-t-on les Predators de Nashville ou les Coyotes de Phoenix déménager à Québec ? Rien n'est moins sûr.

Pendant ce temps, à Hamilton

En fait, Hamilton serait la ville canadienne la plus susceptible d'accueillir une franchise à moyen terme, reconnaît M. Richelieu.

La raison ? Jim Balsillie, fondateur de Research In Motion, fabricant du BlackBerry, et grand amateur de hockey, a les moyens de ses ambitions.

Il a essayé à deux reprises d'acquérir une franchise en difficulté : les Penguins, en 2006, et les Predators, en 2007.

En mai, le Toronto Star rapportait que l'homme d'affaires convoitait les Sabres de Buffalo. Et, en octobre, des rumeurs laissent croire qu'il tente maintenant d'acheter les Predators, en tout ou en partie.

Quand les fans des Fleurdelysés trouveront-ils leur Balsillie ?

andre.dubuc@transcontinental.ca

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