Quatre raisons qui feront reculer le pétrole

Publié le 09/04/2011 à 00:00

Quatre raisons qui feront reculer le pétrole

Publié le 09/04/2011 à 00:00

Par Dominique Beauchamp

Le pétrole grimpe surtout parce que la demande mondiale augmente, fait valoir Julian Jessop, économiste chez Capital Economics. C'est pourquoi la hausse du prix du carburant a peu d'effet sur les marchés financiers, ajoute-t-il. « Les données économiques mondiales étant bonnes, la demande accrue fait monter les prix, un scénario jugé moins néfaste pour la croissance mondiale que ne le serait un réel problème d'approvisionnement », explique l'économiste.

Néanmoins, M. Jessop prévoit que le prix du baril de pétrole baissera à 85 $ US au cours des prochains mois.

Voici ses quatre arguments :

1 Le bond du prix dburant devient u u car-n enjeu pour plusieurs économies en mauvaise posture financière. Certains pays devront en effet relever leurs taux d'intérêt pour endiguer l'inflation, à un moment où leurs déficits leur enlèvent toute marge de manoeuvre pour stimuler leur économie. M. Jessop cite la Grèce, le Portugal, l'Irlande, l'Espagne et la Grande-Bretagne.

2 Le prix du pétrole est nettement supérieur au plafond de 90 $ US le baril que privilégient les producteurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Si l'économie mondiale ralentit comme prévu plus tard cette année, en raison du retrait des liquidités par les gouvernements, la communauté internationale fera pression sur l'OPEP pour que ses membres produisent davantage et fassent baisser les cours du pétrole brut.

3 Même si les événe-ments au MoyenOrient restent encore imprévisibles, les pires craintes de contagion des soulèvements populaires à l'ensemble de la région ne se sont pas matérialisées jusqu'ici.

Le prix du pétrole devrait donc éventuellement perdre la « prime de risque » qu'il contient pour refléter la possibilité que l'instabilité géopolitique perturbe l'accès au pétrole.

4 Enfin, le programme de rachats d'obligations par la Réserve fédérale prendra fin en juin. Le retrait de ces liquidités préparera le terrain à une hausse des taux d'intérêt et, par ricochet, à un rebond du dollar américain.

Un billet vert plus fort rendra l'achat de denrées, dont le pétrole, moins attrayant pour les investisseurs. Lorsque le dollar américain baisse, l'achat des denrées, dont la valeur se négocie en dollars américains, coûte moins cher pour les investisseurs et les utilisateurs étrangers.

De plus, les spéculateurs auraient moins intérêt à miser sur les denrées pour parier sur la baisse du dollar américain ou s'en protéger.

Mis en ligne le 4 avril.

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