Quand le sport aide à lever des fonds

Publié le 16/11/2013 à 00:00, mis à jour le 14/11/2013 à 15:32

Quand le sport aide à lever des fonds

Publié le 16/11/2013 à 00:00, mis à jour le 14/11/2013 à 15:32

Sport inc., c'est le nouveau rendez-vous que nous vous proposons dans Les Affaires. Des histoires de sport et d'affaires passionnantes qui mêlent souvent argent, stratégies marketing, branding, relations de travail et produits dérivés. À lire toutes les deux semaines dans nos pages.

Les universités québécoises francophones dominent plus que jamais sur les terrains de football - pour une 11e année consécutive, le Rouge et Or de l'Université Laval disputera la demi-finale universitaire canadienne. Une réussite qui sert de levier philanthropique aux institutions tout en leur permettant de promouvoir leur image.

À la fin d'octobre, les Carabins de l'Université de Montréal ont annoncé le plus important don jamais versé à un programme de sport universitaire francophone du Québec. Guy Fréchette, un diplômé de HEC Montréal, administrateur de sociétés et retraité d'Ernst & Young, a offert 500 000 $ au programme de sport d'excellence de l'établissement dans le cadre de la campagne de financement Campus Montréal.

Le coordonnateur aux communications des Carabins, Benoit Mongeon, souligne que ce don majeur a comme objectif d'assurer la pérennité du programme d'excellence. Une ironie, car M. Fréchette avait quitté sa région natale de Joliette dans les années 1960 pour étudier à HEC Montréal dans l'espoir de se joindre aux Carabins. Or, le programme avait été suspendu à l'époque ; le sport de masse avait été privilégié aux dépens du sport d'élite, et ce, jusqu'à la renaissance de l'équipe au début des années 2000.

«Les équipes de football universitaires jouent de plus en plus le rôle d'ambassadrices en matière de philanthropie. C'est un levier de financement supplémentaire dont disposent les fondations», explique André Richelieu, professeur titulaire de l'Université Laval et expert en marketing du sport.

Un levier pour la marque

La réussite des équipes sportives des universités qui évoluent en périphérie des grands centres joue un rôle prépondérant dans leur stratégie de marque, soutient M. Richelieu, qui a d'ailleurs travaillé au branding du programme sportif du Rouge et Or en 2005-2006. «Les universités des grands centres urbains nord-américains - que ce soit Montréal ou Toronto - ont un pouvoir d'attraction extrêmement fort auprès des étudiants. Elles n'ont pas besoin de programmes sportifs d'excellence. Au contraire, les universités en périphérie doivent se servir de la réussite de leurs équipes sportives comme levier de leur marque afin d'attirer des étudiants.»

Malgré les nombreux succès du Rouge et Or de l'Université Laval au cours de la dernière décennie, les universités de Sherbrooke et de Montréal ne restent pas sur les lignes de côté. «Comme c'est le cas dans le monde des affaires, quand tu as un joueur puissant dans un secteur, sa réussite force les autres à se surpasser. Ce n'est pas différent dans le football. Lorsque les Carabins ont embauché l'entraîneur-chef Danny Maciocia, cela leur a permis de compter sur quelqu'un qui connaît beaucoup de monde dans le réseau québécois du football. Cet univers est petit et les universités doivent établir des liens avec un réseau d'entraîneurs du niveau mineur, notamment au collégial. Le recrutement est primordial dans la réussite des équipes, dans leur capacité à se renouveler année après année», résume Jean Gosselin, expert en marketing sportif.

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