Petites surfaces, grande croissance

Publié le 15/10/2011 à 00:00

Petites surfaces, grande croissance

Publié le 15/10/2011 à 00:00

Par Marie-Eve Fournier

Même si Jean Coutu et Shoppers Drug Mart (Pharmaprix, au Québec) investissent massivement dans l'ouverture de succursales de plus en plus grandes, les deux entreprises n'oublient pas le potentiel des petites pharmacies de quartier.

Le Groupe Jean Coutu compte au contraire accroître «rapidement» le nombre de PJC Santé Beauté. Ce concept de minisuccursales, créé il y a plus de 10 ans, a été peu exploité jusqu'ici. On n'en compte en effet que 18, dont quatre ouvertes depuis quelques mois à peine.

Mais la notoriété de l'enseigne est appelée à faire un bond. «D'ici la fin de l'année, on en aura une vingtaine. Le potentiel est d'une cinquantaine sur un horizon de trois ans», nous a précisé le président et chef de la direction de l'entreprise, François Jean Coutu.

Compte tenu de leur petite taille, les PJC Santé Beauté peuvent s'implanter dans des marchés comptant aussi peu que 5 000 personnes, quoique l'idéal se situe plutôt autour de 10 000. En comparaison, une pharmacie de taille moyenne doit compter sur un bassin de 20 000 clients potentiels pour être rentable. La superficie des PJC Santé Beauté est de 4 000 à 6 000 pieds carrés, par rapport à 12 000 pour un Jean Coutu traditionnel. Le nombre de produits y est réduit en conséquence : 12 000 plutôt que 20 000.

De son côté, Shoppers Drug Mart a ouvert, le printemps dernier, 11 pharmacies de moins de 10 000 pieds carrés. Du nombre, quatre sont situées au Québec (Verdun, rue Masson à Montréal, Rivière-des-Prairies et Québec). Au total, l'entreprise ontarienne en possède 30 et prévoit en inaugurer 15 ou 20 autres d'ici la fin de l'année. Ces magasins ne portent pas de nom particulier.

Le marché n'est pas encore saturé

François Jean Coutu souhaite également poursuivre l'expansion de l'enseigne qui a été conçue pour implanter des points de vente dans les cliniques médicales et les hôpitaux.

D'abord baptisées PJC Clinique, ces pharmacies - au nombre de 53 - utilisent désormais le nom de PJC Santé (dans certains cas, la transition vers la nouvelle appellation n'a pas encore été effectuée).

«J'avoue que c'est un peu plus difficile d'en acquérir ou d'en ouvrir. On est un petit peu moins en contrôle», dit le pdg. Car ce n'est pas tous les jours que des cliniques ouvrent leurs portes. Les pharmacies qui se trouvent dans des cliniques existantes ne souhaitent pas forcément adopter le nom de Jean Coutu. Plusieurs sont déjà associées à Uniprix (Clinique Santé et Uniclinique) ou Familiprix (Familiprix Clinique) depuis un an.

L'accélération du déploiement des petites surfaces n'est pas attribuable à la saturation du marché québécois, assure la vice-présidente aux communications de Jean Coutu, Hélène Bisson, précisant que, parmi les provinces canadiennes, le Québec affiche la plus faible proportion de pharmacies par habitant.

Néanmoins, au cours de la prochaine année, Jean Coutu procédera surtout à des relocalisations et non pas à l'ajout de nouveaux points de vente. «Nous voulons agrandir nos surfaces. Nous avons 42 ans d'histoire, alors certaines succursales ont besoin d'être revampées», dit François Jean Coutu. L'entreprise refuse de préciser le nombre net de points de vente qui seront ajoutés à son réseau cette année.

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