Parmi les meilleurs sur l'échiquier mondial

Publié le 02/02/2013 à 00:00

Parmi les meilleurs sur l'échiquier mondial

Publié le 02/02/2013 à 00:00

Par P.T.

«Il faut viser l'excellence pour attirer des projets de recherche d'envergure mondiale et des capitaux étrangers. Et le nouveau centre de recherche nous permettra de le faire», affirme le Dr Jacques Turgeon, qui dirige le CRCHUM depuis 2007.

Depuis sa création en 1997, le CRCHUM a généré des revenus annuels qui sont passés de 30 à 60 millions de dollars et dont 15 % proviennent de l'étranger. Or, l'objectif du centre de recherche est de doubler de nouveau ce montant d'ici cinq ans et de faire passer l'apport des capitaux étrangers à 30 %. «Le financement de la recherche stagne au Canada, il faut se tourner davantage vers l'étranger pour obtenir des fonds», note M. Turgeon.

Dans son dernier budget, le gouvernement du Québec a d'ailleurs annoncé des compressions de 10 M$ dans le Fonds de recherche du Québec - Santé. «Difficile de comprendre pourquoi le gouvernement investit autant dans les infrastructures en santé tout en coupant dans les fonds pour la recherche», déplore M. Turgeon.

Le nouveau CRCHUM sera l'un des plus importants du genre en Amérique du Nord et l'un des premiers à réunir sous le même toit un continuum complet de recherche, rassemblant la recherche en santé des populations, la recherche fondamentale et la recherche clinique, affirme M. Turgeon.

En ajoutant à l'équation son pendant anglophone, l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM), «nous serons parmi les 20 meilleurs centres de recherche sur l'échiquier mondial», dit-il.

Érigé au coût de 470 millions de dollars, l'établissement comptera quelque 360 chercheurs regroupés en 110 équipes de recherche fondamentale et 55 équipes de recherche clinique et santé des populations, dont plusieurs se consacreront au transfert de connaissances vers des entreprises.

«Nous serons plus efficaces et davantage en mesure d'accentuer nos relations avec les entreprises, voire même d'inciter des biotechs étrangères ou des fabricants d'équipement à venir s'établir à Montréal», dit M. Turgeon, qui souligne que le nouvel établissement attirera aussi des chercheurs d'envergure internationale.

Le développement des nouveaux centres hospitaliers universitaires montréalais (CHUM et CUSM), de même que celui de leurs centres de recherche, accentuera la collaboration entre les divers acteurs de l'industrie pharmaceutique et le milieu universitaire.

«La destination des investissements dépend de plusieurs facteurs, mais surtout de la qualité de l'environnement scientifique. Or, le Québec est bien positionné pour saisir les occasions offertes par la transformation du modèle d'entreprise des pharmaceutiques. Quand vient le moment de convaincre la société mère d'obtenir des mandats, ça joue en faveur du Québec», dit John Helou, président de Pfizer Canada.

Le centre de recherche aura l'avantage de rassembler sur un même site l'ensemble des chercheurs actuellement dispersés dans les hôpitaux Hôtel-Dieu, Notre-Dame et Saint-Luc, le Technopôle Angus et le Technoparc de l'arrondissement Saint-Laurent.

«Ça va faciliter les échanges et l'émergence de nouvelles idées», dit M. Turgeon.

Le CRCHUM concentrera ses efforts sur huit axes de recherche : cinq axes qui couvrent des pathologies répandues (cancer ; maladies cardiométaboliques ; infection, immunité, inflammation ; maladies musculosquelettiques ; neurosciences) , tandis que les trois autres se rapportent à la santé publique (santé mondiale ; risques à la santé ; systèmes de santé et services).

«On suit la même logique qu'une entreprise. Si on vise l'excellence, il faut se concentrer sur des secteurs de pointe qui constituent nos forces», dit M. Turgeon.

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