La Bourse est le seul endroit que les gens fuient quand les aubaines deviennent plus nombreuses, dit Murray Leith, vice-président du courtier Odlum Brown, reconnu pour son approche à contre-courant.
Les investisseurs achètent ce qui a le plus monté, parce que les gains passés diminuent leur perception de risque et ils vendent quand les cours baissent, car le risque leur apparaît alors trop élevé. À ce jeu, "il est clair que leurs rendements en Bourse pâtissent depuis des années".
Avec un horizon de cinq ans en tête, il est possible de faire de l'argent en Bourse dans un environnement de croissance économique lente, en se tournant vers ce qui n'est pas à la mode : les grandes sociétés américaines de qualité.
"On peut mettre la main sur ces titres au tiers de leur évaluation d'il y a dix ans grâce, en prime, au pouvoir d'achat plus élevé de notre monnaie. Ça m'apparaît plus sensé que de courir les producteurs de ressources", dit-il.
Ces entreprises peuvent exploiter leur portée mondiale. Elles ont les moyens de réinvestir dans leur capital humain et tangible et de créer de la valeur pour leurs actionnaires, sous forme de rachats et de dividendes.
Des bilans exemplaires et une évaluation raisonnable donnent aussi une marge de sécurité à l'investisseur dans une conjoncture difficile.
Sans minimiser l'ampleur des problèmes aux États-Unis et en Europe, M. Leith se montre confiant envers l'avenir, prévoyant une économie d'après-crise, ponctuée de hauts et de bas.
Les investisseurs ont tort de conclure que la détente historique des taux américains a été un échec. "L'influence des faibles taux sur l'économie se fera sentir petit à petit. Le désendettement des consommateurs est sain", ajoute-t-il.
À surveiller : L'évaluation de la plupart des titres du Dow Jones est le tiers de ce qu'elle était en 2000.
dominique.beauchamp@transcontinental.ca