Multiplier les pains en réduisant les pertes

Publié le 08/12/2012 à 00:00

Multiplier les pains en réduisant les pertes

Publié le 08/12/2012 à 00:00

En janvier, les boulangeries-pâtisseries MariePain amorceront l'année du bon pied : elles organiseront un kaizen, cette méthode d'améliorations simples et concrètes de la productivité qui met à contribution les employés.

«Nous voulons changer des façons de faire pour éliminer toutes les sources de gaspillage, de pertes de temps ou de déplacements inutiles», dit Pascale Perreault, 35 ans, directrice générale de cette entreprise familiale de Repentigny.

Cette démarche visera initialement une meilleure organisation des espaces et équipements de travail dans les aires de production. Elle sera suivie au printemps d'un second exercice de résolution de problèmes qui touchera plus particulièrement les procédures de travail dans la confection des pâtisseries.

L'entreprise de 80 employés a entamé ce processus de production à valeur ajoutée (PVA) en engageant un consultant en amélioration de la productivité. Ce dernier a d'abord posé un diagnostic après avoir analysé les diverses activités des équipes de production qui se partagent les tâches en quart de travail : la boulangerie à partir de 20 heures, la pâtisserie qui prend la relève à 5 heures, puis le ménage et l'entretien dès 13 heures.

La démarche a permis d'examiner différentes problématiques touchant notamment le rangement d'instruments, l'accès aux matières premières ou la présence de chariots trop encombrants.

«Quand on réussit à faciliter le travail des employés, tout en améliorant la rentabilité, tout le monde y gagne», souligne Jean-Guy Perreault, président de MariePain et père de Pascale. L'entreprise n'écarte pas l'idée d'acheter de nouveaux équipements, mais en s'assurant de «conserver la tradition de fabrication artisanale», précise-t-il.

En pleine croissance

Les projets d'expansion de MariePain ont rendu nécessaire cette démarche d'amélioration de la production. «En acquérant deux points de vente en deux ans, la production a aussi augmenté de 40 %. Mais les quatre murs de notre site de production sont encore à la même place», illustre Pascale Perreault.

En avril 2012, MariePain a ouvert les portes d'une cinquième succursale, au Marché Toit Rouge de Repentigny. En 2010, elle avait fait l'acquisition d'une petite boutique de boulangerie sur la rue Sherbrooke, dans l'est de Montréal. Les autres points de vente sont implantés à Le Gardeur, à Pointe-aux-Trembles et à la maison mère de Repentigny.

MariePain entend acheter d'autres boulangeries-pâtisseries. «Mais, à court terme, nous allons solidifier nos bases tout en gardant l'oeil ouvert», dit Jean-Guy Perreault.

L'entreprise poursuit l'exploration de nouvelles avenues pour continuer son expansion et attirer de nouvelles clientèles. Elle a récemment fait appel à la firme-conseil Zins Beauchesne pour la réalisation d'une étude de marché.

«L'étude a démontré que notre clientèle est surtout âgée, que nous sommes peu connus des 20 à 45 ans. Pour continuer nos activités à long terme, nous devons les attirer», dit Pascale Perreault.

Pour séduire une clientèle plus jeune, MariePain a notamment modernisé son image en changeant de logo. Prochainement, ce sera au site Web d'afficher ses nouvelles couleurs.

L'entreprise continue aussi à peaufiner son offre de produits et reste à l'affût des tendances. Au printemps, par exemple, elle a offert certains produits à base de yuzu, un agrume japonais.

Aussi, «tous les mois, nous avons un pain spécial, et pendant les fêtes, nous avons toujours quelques bûches qui sortent de l'ordinaire pour compléter les traditionnelles à la vanille ou au chocolat», dit Pascale Perreault.

L'entreprise, d'abord appelée Boulangerie Repentigny, a été fondée en 1896 par la famille St-Jean, qui l'a exploitée jusque dans les années 1930. D'autres propriétaires se sont succédé avant que Jean-Guy Perreault et sa conjointe, Monique Mailhot, en fassent l'acquisition en septembre 1979.

Titulaire d'un baccalauréat en biologie, M. Perreault (62 ans) avait alors délaissé son poste de fonctionnaire pour suivre les traces de son père boulanger et de sa mère pâtissière, qui avaient tenu un commerce dans le village natal de Saint-Alexis-de Montcalm.

Aujourd'hui, Pascale et sa soeur Élisabeth, gérante de la succursale de Pointe-aux-Trembles, se préparent à prendre les rênes. Diplômée de HEC Montréal avec spécialisation en gestion des opérations et de la production, Pascale s'est jointe à l'entreprise à l'automne 2010 après avoir travaillé près de 10 ans chez Pratt & Whitney.

Le contexte

La boulangerie-pâtisserie MariePain a ouvert deux succursales depuis deux ans et compte poursuivre son expansion en acquérant d'autres points de vente.

Le défi

Accroître le volume de production alors que la fabrication des pains, des pâtisseries et des autres produits de l'entreprise familiale se fait dans le même établissement.

Le résultat

La PME s'est engagée dans un processus de production à valeur ajoutée pour améliorer sa productivité.

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