Miser sur les gestes peu coûteux

Publié le 08/12/2012 à 00:00

Miser sur les gestes peu coûteux

Publié le 08/12/2012 à 00:00

Les dirigeants d'entreprises invoquent souvent des questions de coût pour remettre à plus tard l'amélioration de leur productivité. Or, les entreprises québécoises peuvent améliorer leur production sans débourser des sommes astronomiques. «L'augmentation de la productivité, c'est aussi travailler plus efficacement et plus intelligemment», souligne Éric Gaudreau, associé directeur en consultation à la BDC. La mise en oeuvre d'une approche de production à valeur ajoutée peut accroître la productivité de 10 à 50 %, selon la BDC.

Dans un premier temps, les entreprises peuvent simplement éliminer ou simplifier les processus de production qui n'ajoutent pas de valeur au produit. Cette démarche, appelée production à valeur ajoutée ou PVA, vise principalement à éliminer les activités qui engendrent du gaspillage.

Travailler mieux

Une meilleure organisation des espaces de travail, la localisation des outils ou des matières premières, ou encore une réduction des distances à parcourir sont autant de gestes peu coûteux qui entraînent rapidement une hausse de la productivité. Ces mesures peuvent même repousser le moment d'avoir à agrandir les installations.

Il est toutefois essentiel «de prioriser les secteurs d'intervention où les solutions à implanter auront le plus d'impact et le plus rapidement possible. Sinon, on risque une démobilisation», dit M. Gaudreau, en soulignant l'importance de faire participer les employés.

La création d'un kaizen, qui comprend des remue-méninges intensifs avec le personnel opérationnel, est un exemple d'exercice de PVA qui met à contribution les employés.

Dans tous les cas, «il est essentiel de faire le suivi constant des solutions apportées. Dans plusieurs entreprises, il faut recommencer le processus, parce que les vieilles habitudes ont tendance à prendre le dessus», constate M. Gaudreau.

Les outils informatiques sont une autre forme d'amélioration de la productivité.

«Trop d'entreprises manufacturières sous-utilisent les technologies numériques ou n'y ont tout simplement pas recours», note Gilles Charron, directeur général du Centre de productique intégrée du Québec, un centre collégial de transfert de technologie.

La mise en place notamment de systèmes de gestion intégrés (ERP) contribue à gérer avec plus d'efficacité. «Ces systèmes sont particulièrement efficaces pour les entreprises manufacturières qui font de la production sur mesure», explique M. Charron.

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