Les probabilités d'une récession américaine et mondiale restent faibles, à moins d'erreurs graves de la part des autorités européennes pour endiguer leur crise, dit Martin Roberge, stratège quantitatif de Canaccord Genuity.
Il est rare qu'une économie retombe en récession, surtout lorsque les indicateurs de l'économie de terrain s'améliorent. C'est le cas de l'accès au crédit pour les entreprises et les consommateurs, aux États-Unis, depuis trois trimestres.
"Le taux d'épargne américain étant remonté à 5-6 %, les consommateurs recommencent à faire appel au crédit pour consommer", dit-il.
De plus, il faut voir un recul économique de 2 à 3 % pour que les bénéfices des entreprises chutent de 20 %. Dans une économie qui croît de 2 %, ce vers quoi on se dirige, les bénéfices peuvent croître modestement, explique aussi le stratège.
Le taux d'inflation du secteur américain des services, qui alimente 80 % de l'économie de ce pays, indique aussi que les entreprises ont un certain pouvoir pour relever leurs prix et leurs revenus.
M. Roberge trouve aussi rassurant que la Chine laisse cette fois le yuan s'apprécier, contrairement à la rigidité dont elle a fait preuve en 2008. "Cette décision atténue les pressions inflationnistes et donne au pays un plus grand pouvoir d'achat pour ses importations, ce qui soutiendra le commerce mondial", indique M. Roberge.
À surveiller : Au sommet des pays du G20 du 4 novembre, la Chine devrait préciser comment elle contribuera à la résolution de la crise.
dominique.beauchamp@transcontinental.ca