Maintenance de pointe chez SCA

Publié le 09/05/2009 à 00:00

Maintenance de pointe chez SCA

Publié le 09/05/2009 à 00:00

Comment accroître sa productivité de près de 25 % sans que les coûts s'envolent ? Cette équation, SCA l'a résolue en gérant sa maintenance.

L'entreprise de Drummondville fabrique des couches pour bébé, des culottes d'incontinence ainsi que des produits d'hygiène féminine. "Nous devons faire beaucoup de changements de formats, ce qui nécessite plusieurs réglages sur les machines. Cela demande une grande implication des équipes de maintenance afin de soutenir les groupes de production", explique Benoît Coulombe, directeur de l'ingénierie. La situation est d'autant plus complexe que plusieurs des chaînes de production fonctionnent 24 heures sur 24, alors même que l'équipe de maintenance, composée de 11 mécaniciens et 9 électromécaniciens, ne travaille que durant le jour.

Au coeur de l'action

Les équipes de maintenance ont été intégrées à l'exploitation. "Cela leur permet d'être au plus près des éventuels problèmes et d'y répondre rapidement", dit M. Coulombe.

"C'est un processus structuré. Lorsque les employés de la maintenance arrivent le matin, chacun sait exactement sur quoi il doit travailler", ajoute Mario Roux, coordonnateur, amélioration continue et fiabilité. Le travail, qui s'effectue moins en réaction, est plus organisé. En plus de favoriser la cohésion, cette façon de faire responsabilise les employés de maintenance, parce qu'ils sentent qu'ils participent à l'atteinte des objectifs.

Déléguer pour s'améliorer

Ce rapprochement offre aussi l'avantage de favoriser la délégation. "Nos professionnels de la maintenance sont de bons vulgarisateurs, assure Benoît Coulombe. Ils forment les opérateurs afin qu'ils puissent gérer certaines tâches de maintenance eux-mêmes. Cela leur permet de se consacrer à l'amélioration continue."

Ce transfert est d'autant plus facile que, chez SCA, la majorité des professionnels de la maintenance est issue des équipes d'exploitation. D'après M. Coulombe, l'objectif est de libérer 20 % de la main-d'oeuvre en maintenance pour l'affecter à d'autres projets.

Pour Mario Roux, "on ne se contente pas de jouer les pompiers et d'éteindre des feux ! La maintenance analyse les problèmes, leur fréquence et travaille à améliorer les équipements". Ainsi, chaque année, les équipes ciblent une chaîne de production et y effectue une maintenance basée sur la fiabilité. De plus, elles ont aussi leur mot à dire lors de l'intégration de machines ou d'équipement dans l'entreprise.

dossiers@transcontinental.ca

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