Les entreprises font leur entrée sur la pointe des pieds

Publié le 29/10/2011 à 00:00

Les entreprises font leur entrée sur la pointe des pieds

Publié le 29/10/2011 à 00:00

Le financement privé pour accroître leurs ressources, les universités y pensent, bien sûr. Mais elles rappellent qu'elles ont une mission de service public et sont donc en général peu enclines à faire appel à des fonds privés. Sauf pour contribuer au financement de leurs activités de recherche, secteur où, avec la formation continue, l'entreprise est en général confinée.

S'il y a un domaine où l'entreprise n'a pas encore d'emprise, c'est bien celui des formations régulières, qui ne sont que très exceptionnellement financées par des fonds privés (le plus souvent sous forme de dons).

En revanche, les fonds privés sont fréquents pour financer la formation continue, la recherche ou des programmes très spécifiques comme les MBA. Plusieurs universités offrent cette formation autofinancée, dont les frais sont payés par le bénéficiaire ou son entreprise. À l'École de gestion John-Molson de Concordia, une quinzaine de programmes de MBA sont offerts, dont deux sont «privés», c'est-à-dire non subventionnés par l'État.

Des programmes-investissement

L'EMBA (Executive MBA), au coût de 68 000 $ pour deux ans, «s'adresse à des gens d'affaires aguerris qui souhaitent aller plus loin», explique Karim Boulos, directeur exécutif pour les affaires extérieures de l'École. Un tiers des participants paient eux-mêmes les droits de scolarité, un tiers partagent le coût avec leur entreprise et, dans le cas du dernier tiers, c'est l'entreprise qui paie les frais de formation. Le montant élevé s'explique par le fait que «tout est inclus : les repas, des documents, un voyage d'affaires pour analyser la vie économique d'autres pays, etc.», précise le directeur.

La seconde formation, le Goodman Institute MBA in Investment Management (54 000 $ sur trois ans) «attire des gens plus jeunes, mais qui font cet investissement, car, une fois l'examen décroché, les salaires sont très attrayants. C'est donc un bon investissement», poursuit Karim Boulos.

À l'Université de Sherbrooke aussi, une maîtrise en administration des affaires (cheminement pour cadres en exercice) est proposée, soit un seul des 359 programmes offerts cette année. D'autres universités auraient pu avoir recours à ce genre de solution pour accroître leur offre de formation et ainsi leur rayonnement et le nombre d'étudiants inscrits, mais le potentiel de personnes intéressées n'était pas au rendez-vous.

2,7 % Hausse des inscriptions dans les établissements universitaires québécois au trimestre d'automne 2011. Source : CREPUQ

285 208 Nombre d'étudiants inscrits dans les universités québécoises au trimestre d'automne 2011. Source : CREPUQ

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