Le moment idéal pour investir

Publié le 08/11/2008 à 00:00

Le moment idéal pour investir

Publié le 08/11/2008 à 00:00

Par Suzanne Dansereau

" Ah ! J'aime ce marché ! J'aime le sang ! " s'exclame Charles Lax, président du fonds bostonien GrandBanks Capital, pour qui le marché actuel regorge d'aubaines. M. Lax est connu dans le milieu du capital de risque au Québec : en 2003, il a investi dans Colubris, de Laval. La société vient d'être achetée par une filiale de Hewlett-Packard.

Charles Sirois, pdg du holding Télésystème, qui détient plusieurs fonds de capital de risque, manifeste lui aussi un certain optimisme. " La crise financière va ramener des spéculateurs vers l'économie réelle ", nous dit-il. Pour l'heure, M. Sirois voit des conditions plus favorables à l'investissement qu'avant. Mais il sera moins optimiste, dit-il, si la crise se transforme en récession.

En principe, la crise financière ne touche pas les sociétés de capital de risque bien capitalisées, car ces dernières ne font pas d'investissements utilisant des leviers de dettes. Elles prennent plutôt des participations dans de jeunes compagnies qui ont peu de dettes, voire aucune. Mais si la crise se transforme en récession, ces jeunes entreprises ne réaliseront pas leurs objectifs de croissance et seront moins attirantes pour des acheteurs. La période de soutien par une société de capital de risque sera donc plus longue.

Optimisme dans le placement privé, malgré tout

La crise a durement frappé les firmes de placement privé qui ont fait des acquisitions par emprunt. Mais cela n'a pas empêché Stephen Schwarzman, le président de Blackstone, une des plus grandes firmes d'investissement privé au monde, de se montrer optimiste lors de son passage très médiatisé à Québec, fin octobre.

" Il n'y a jamais eu de moment plus propice à gagner de l'argent facilement ", a-t-il lancé devant quelque 340 investisseurs. On ne pourra plus réaliser des achats avec le même effet de levier, mais les prix sont tellement bas que vous pourrez, sans prendre beaucoup de risque, obtenir des rendements extraordinaires une fois la reprise venue. "

M. Schwarzman estime que la crise actuelle sera probablement plus longue et plus profonde que les deux précédentes. " Beaucoup de gens auront de très mauvaises surprises en voyant les résultats du quatrième trimestre ", a-t-il déclaré.

Sur une note plus positive, il a félicité le Canada pour la stabilité de son système bancaire. Les représentants du gouvernement fédéral en ont pris bonne note avec satisfaction.

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