Non seulement le Canada augmente-t-il constamment ses exportations de marchandises en Chine, mais il l'a fait à un rythme plus rapide que les autres pays du G7 au cours des cinq dernières années.
De décembre 2006 à décembre 2011, ses exportations dans l'empire du Milieu ont bondi de 171,8 %, selon les statistiques du National Bureau of Statistics of China (NBSC), compilées pour Les Affaires par Benoit Durocher, économiste principal au Mouvement Desjardins. «Cela ne me surprend pas, dit-il. La Chine est friande de matières premières pour se développer et le Canada en regorge», commente-t-il.
En 2011, les importations chinoises de marchandises canadiennes ont totalisé 22,1 milliards de dollars américains, selon le NBSC.
En 2010, selon Statistique Canada, les cinq principaux groupes de produits que nous exportions en Chine étaient les pâtes chimiques de bois, les combustibles solides (houille, briquettes, boulets), l'huile de navette, colza ou moutarde, les minerais de fer et leurs concentrés, ainsi que le bois.
Les deux autres pays qui ont le plus augmenté leurs exportations en Chine depuis cinq ans sont le Royaume-Uni (141,8 %) et la France (132,2 %). Le Japon est celui dont les expéditions ont progressé le plus lentement, à 51,1 %.
Quatrième exportateur parmi les pays du G7
Le Canada a par conséquent accru sa part des exportations totales du G7 en Chine : elle est passée de 3,1 % en 2006 (6e rang devant le Royaume-Uni) à 4,6 % en 2011 (4e rang devant la France et l'Italie).
Le Canada aura toutefois de la difficulté à rattraper les trois principaux pays du G7 qui exportent le plus en Chine (Japon, États-Unis, Allemagne), car la marche est très haute. À lui seul, le Japon comptait pour 41 % des exportations totales du G7 en Chine en 2011, pour un total de 194,7 milliards de dollars américains (G$ US), soit neuf fois celles du Canada. Quant à eux, les États-Unis et l'Allemagne représentaient 25,1 % et 19,1 % des exportations du G7 en Chine, avec des exportations qui totalisaient respectivement 122,1 G$ US et 93 G$ US.
Jean-Michel Laurin, vice-président, affaires mondiales, des Manufacturiers et exportateurs du Canada, reconnaît que le Canada pourra difficilement exporter autant que l'Allemagne en Chine, compte tenu de la taille de l'économie allemande et de son niveau d'exportations.
«L'écart entre le Canada et l'Allemagne est toutefois appelé à rétrécir, précise-t-il. Les Chinois importeront de plus en plus de bois et de pétrole de l'Ouest canadien, et aussi des minerais du Nord-du-Québec.»
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