La vente d'Uni-Sélect n'est pas inévitable, assure en entrevue son président, Richard Roy, malgré une nouvelle transaction dans l'industrie des pièces de remplacement automobiles, aux États-Unis. Sa rivale, Advance Auto Parts (NY, AAP, 98,45 $ US), avale en effet General Parts dans une transaction de 2 G$ US, qui hissera l'entreprise devant le leader actuel Autozone (NY, AZO, 434,73 $ US). Benoit Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins, croit que ce n'est qu'une question de temps avant qu'Uni-Sélect ne devienne une cible, étant donné l'appétit international des géants O'Reilly Automotive (Nasdaq, ORLY, 134,71 $) et Genuine Parts (NY, GPC, 78,09 $ US). D'ici là, le poids accru de ses rivales accentuera la concurrence déjà corsée, craint-il. M. Roy y voit plutôt des occasions à saisir pour son entreprise. Uni-Sélect pourrait recruter des distributeurs Carquest de General Parts, qui ne voudront pas se joindre à un groupe axé sur la vente au détail. La société pourrait aussi améliorer ses conditions d'achat auprès de fournisseurs qui seront évincés de la chaîne d'approvisionnement d'Advance Auto Parts. En attendant la suite des événements, les analystes misent sur le redressement de la division américaine d'Uni-Sélect et son effet sur les marges ainsi que sur l'évaluation de son titre en Bourse. Le plan d'action, annoncé en juillet, vise des économies annuelles de 30 M$ d'ici 2015. D.B.
Advance Auto Parts, AAP9,2 G$ US
Autozone, AZO8,6 G$ US
Genuine Parts, GPC6,3 G$ US
O'Reilly, ORLY6,2 G$ US
Uni-Sélect, UNS1,8 G$ US
Pep Boys, PBY1,6 G$ US
Fisher Auto Parts (privé)400 M$ US
Auto Wares (privé)300 M$ US
Source : Financière Banque Nationale