Après la crise de 2008 et 2009, les hôteliers de la province se satisferont cette année d'une période des Fêtes dans la moyenne.
L'année 2011 représente une amélioration, si l'on se fie aux six hôteliers à qui nous avons posé la question, mais ce ne sera pas une année record.
«Nous enregistrerons une augmentation de 10 % du nombre de couverts par rapport à l'an dernier, affirme Jim Gohier, directeur des banquets à l'hôtel Hilton Montréal Bonaventure. J'ai plus de clients corporatifs haut de gamme cette année ; quand le client décide de mettre de 3 à 5 $ de plus par bouteille de vin, ça paraît.»
Si les organisateurs de partys de 800 à 900 participants doivent toujours réserver un an à l'avance, M. Gohier note que les plus petits partys de 100 à 125 personnes - tout comme les réunions d'affaires tout au long de l'année d'ailleurs - font de plus en plus l'objet d'une réservation de dernière minute.
Ginette Leduc, directrice du service des banquets au Marriott Château Champlain, explique cette tendance par le fait que des organisateurs ont déboursé de bonnes pénalités en 2008, quand ils ont annulé leur party de Noël au plus fort de la crise.
Le St-Sulpice Hôtel Montréal n'a pas fait beaucoup de promotion cette année pour les partys de Noël, de crainte que les rénovations de son restaurant ne soient pas finies à temps. Celui-ci ouvrira finalement au début de décembre. «Chez nous, ça a toujours été plus occupé au jour de l'an qu'à Noël», précise Alexandre Tessier, directeur des ventes et du marketing.
Noël en janvier
À Québec, à l'hôtel Château Laurier du moins, une tendance semble se dessiner : les partys de Noël... en janvier. Huit sont déjà prévus pour les deux premières semaines de janvier. «Il y a beaucoup de gens qui travaillent pendant le temps des Fêtes et que ça arrange d'avoir leur party en janvier. En plus, c'est moins cher», explique Alain Girard, directeur général. Cela dit, la prochaine période des Fêtes se comparera à celle de l'an dernier, qui a été une bonne période tout de même.
Le Delta Centre-Ville, de Montréal, connaîtra cette année une légère baisse des fréquentations pendant le temps des Fêtes. «Il faut dire que l'année dernière avait été exceptionnelle pour nous», précise Éric Comeau, directeur banquets et congrès du Delta.
Joanne Papineau, directrice des relations publiques du Fairmont Reine Elizabeth, ne sait pas encore si cette année sera meilleure que l'année dernière, mais l'hôtel a tiré des leçons de la crise. «Nous avons diversifié notre offre ; en plus du banquet «total» avec réservation de chambres, nous offrons un service de traiteur pour les partys qui se tiennent dans les bureaux.»
«De plus en plus de partys se font sans les conjoints, de sorte que les vendredis sont devenus plus populaires que les samedis.» - Ginette Leduc, du Marriott Château Champlain
