La Bourse de Montréal innove sur le «terrain»

Publié le 19/05/2012 à 00:00

La Bourse de Montréal innove sur le «terrain»

Publié le 19/05/2012 à 00:00

On imagine les créateurs de dérivés de la Bourse de Montréal en petits groupes, assis devant leur ordinateur, en train d'inventer de savantes formules mathématiques pour pondre le dernier produit qui fera fureur. Le processus pour concocter des contrats à terme ou des options est plus simple qu'il n'y paraît. Bienvenue dans le monde de l'innovation de la Bourse de Montréal.

Les produits dérivés ont mauvaise presse depuis la crise de 2008-2009, parce qu'on les accuse d'avoir déstabilisé le système financier. Pourtant, ils ne sont que des outils pour réduire le risque de fluctuation d'un sous-jacent (taux d'intérêt, prix des denrées, devises, etc.). Ils peuvent aussi servir à spéculer. Mais avant tout, ils protègent les entreprises et les investisseurs, comme une police d'assurance.

La créativité à la Bourse de Montréal se fait d'abord auprès des utilisateurs de dérivés, comme les entreprises, les investisseurs, etc. «Nous n'innovons pas seuls dans notre coin. Nous rencontrons les utilisateurs pour répondre à leurs besoins», dit Léon Bitton, vice-président, R-D, dans un entretien à la tour de la Bourse de Montréal, en compagnie de Claude Cyr, vice-président principal, marchés financiers.

C'est ainsi qu'est né le BAX, le contrat à terme sur acceptations bancaires canadiennes de trois ans, un produit-vedette de la Bourse de Montréal. Après avoir saisi les besoins du marché et consulté des spécialistes du secteur financier, l'unité de R-D de l'institution se met à l'ouvrage. C'est à ce moment qu'elle esquisse une première ébauche du dérivé.

Une fois le dérivé élaboré, l'unité de la R-D présente son bébé devant un comité d'innovation de la Bourse de Montréal, réunissant des gens des TI, de la conformité ou de la chambre de compensation. Ce comité garantit la bonne exécution de toutes les opérations sur les options et les contrats à terme.

«Comme nos ressources matérielles et humaines sont limitées, il faut choisir les innovations que l'on va pousser avec soin», dit M. Bitton.

Le produit dérivé doit être ensuite commercialisé, une étape capitale, dit Claude Cyr. La Bourse de Montréal doit recourir aux services de mainteneurs de marché. «Ce sont des négociateurs autorisés qui assurent la liquidité du produit dérivé», dit-il.

Le processus de créativité ne pourrait être efficace sans la plateforme de négociation électronique SOLA, mise au point par la Bourse de Montréal, dit Claude Cyr. «C'est l'une des plateformes les plus performantes du monde.» Elle permet aux acteurs du marché de vendre ou d'acheter rapidement ses produits dérivés où ils se trouvent sur la planète. La Bourse de Montréal a vendu cette innovation à quatre exploitants de Bourses : Londres, Milan, Oslo et Boston.

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