L'Inde et le Canada ont tout à gagner d'un accord de partenariat

Publié le 24/04/2010 à 00:00

L'Inde et le Canada ont tout à gagner d'un accord de partenariat

Publié le 24/04/2010 à 00:00

Les échanges commerciaux entre l'Inde et le Canada atteignent 4 milliards de dollars par an. " Cela représente deux jours et demi de commerce entre le Canada et les États-Unis. Ces statistiques sont choquantes ! " Cette opinion tranchée est celle de l'ancien ministre libéral fédéral John Manley, prononcée devant une centaine de gens d'affaires indiens dans une salle de l'hôtel Le Méridien de New Delhi.

Le nouveau président du Conseil canadien des chefs d'entreprises était en tournée en Inde au début du mois, accompagné de son collègue Roy MacLaren, président du Conseil de commerce Canada-Inde, et un mantra aux lèvres : la concrétisation rapide d'un Accord de partenariat économique global (APEG) entre les deux pays, pour que l'objectif fixé par les gouvernements indien et canadien de 15 milliards de dollars US d'échanges bilatéraux au cours des cinq prochaines années puisse être surpassé.

Dans le passé, il était tout à fait normal pour une entreprise canadienne d'espérer vendre 100 % de sa production aux États-Unis, affirme M. Manley. Après tout, il s'agit d'un marché important, anglophone et situé dans la même zone horaire. Mais à cause d'une reprise lente au sud de la frontière, les Canadiens doivent diversifier leurs exportations. " De l'adversité découlent des occasions d'affaires ", dit M. Manley.

Un marché prioritaire

D'autant que l'Inde compte parmi les trois marchés prioritaires pour le Canada. Mais pour optimiser les investissements et les échanges, un accord de partenariat est indispensable dans les plus brefs délais, ont répété les deux anciens politiciens. Une telle politique cadre éliminerait les barrières et les tarifs dans presque tous les secteurs et stimulerait les échanges commerciaux.

Regrettant que le Cycle de Doha n'ait pu fournir les résultats espérés, Roy MacLaren a souligné l'importance des relations bilatérales. Deux autres dossiers canado-indiens d'importance pourraient se conclure au cours des prochains mois : l'Accord sur la protection et la promotion des investissements étrangers, en négociation depuis plusieurs années mais pas encore ratifié, et l'Accord de coopération nucléaire, endossé par les premiers ministres des deux pays en novembre dernier.

Ces éléments seront déterminants pour faire progresser les relations économiques entre l'Inde et le Canada, a ajouté M. MacLaren.

Des obstacles à contourner

Quant à l'APEG, si les deux pays y mettent du leur, selon lui, il pourrait être finalisé en moins de deux ans.

Interrogé quant aux raisons qui freinent l'évolution de l'accord économique, le président du Conseil de commerce Canada-Inde a répondu que " les obstacles se situent du côté indien ".

Vice-président de la Confederation of Indian Industry, la plus importante association de chambres de commerce indienne, Hari S. Bhartia a souligné que la diaspora de près d'un million de personnes d'origine indienne au Canada facilite l'essor des liens économiques. Il a insisté sur les occasions pour les Canadiens en Inde, notamment dans les secteurs de l'éducation supérieure, de l'agriculture, des sciences de la vie, de l'aérospatiale, de la R-D, de la pharmaceutique, des infrastructures et des technologies de l'information.

Sommet du G20 à Toronto, en juin

Avec leur bâton de pèlerin, Roy MacLaren et John Manley ont fait valoir auprès des communautés d'affaires que le premier ministre indien Manmohan Singh doit se rendre à Toronto, en juin, pour le sommet du G20. Ils encouragent vivement les Indiens à exercer des pressions pour que d'ici là, le Canada soit au sommet de l'agenda de leur premier ministre, afin qu'un accord de partenariat voit le jour le plus tôt possible.

lesaffaires.redaction@transcontinental.ca

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