Au Québec, Cascades est un pionnier dans l'application de l'indicateur de l'empreinte en eau. Elle réduit sa consommation annuelle depuis plus de 20 ans. En 2010, elle a effectué une analyse de cycle de vie (ACV) sur l'eau de son usine de Kingsey Falls. " Nous avons relocalisé virtuellement l'usine dans cinq autres pays pour mesurer l'effet de la localisation géographique sur la santé humaine et quantifier l'eau à compenser ", explique Roger Gaudreault, directeur, développement scientifique et innovation.
L'empreinte en eau permettra à l'entreprise de déceler les régions favorables relativement à la disponibilité de l'eau, tout en s'assurant que sa croissance s'harmonise avec ses principes de développement durable.
Le bilan eau - ou empreinte hydrique - s'insère peu à peu dans les mesures de réduction de l'impact environnemental des entreprises. " Au Québec, on a beaucoup d'eau. L'urgence est perçue comme moins grande que dans des pays où la rareté est au coeur des préoccupations liées à la santé humaine, la stabilité sociale et économique ", rapporte Daniel Normandin, de Quantis. L'indicateur de l'empreinte en eau sera d'ailleurs ajouté au logiciel Quantis Suite 2.0 mis au point par son entreprise, dès l'été 2011.
Où se trouvent les quantités d'eau à risque et comment pourrait-on compenser leur utilisation ? Quantis travaille à créer la première base de données sur l'empreinte hydrique à l'aide d'un consortium d'entreprises comme Danone, Kraft Foods, Unilever et Veolia Environnement. Le Water DataBase Project inclura des milliers de procédés industriels, adaptables régionalement pour tenir compte des spécificités locales des entreprises.
