Investissez 500 000 $ et devenez résident permanent des États-Unis.
Tel est le marché que propose Bill Stenger, pdg du centre de ski Jay Peak, au Vermont. Pour financer la construction d'hôtels au pied de la montagne, il a fait appel au programme fédéral EB5, l'équivalent américain des programmes canadiens d'immigrants investisseurs.
Les travaux de construction d'un premier hôtel de 57 suites, Hotel One, sont avancés à 20 % et doivent être terminés en février 2010. Hotel Two, qui comptera 157 suites, sera ensuite mis en chantier.
Coût total du projet : 100 millions de dollars américains. "Avec le resserrement du crédit, nous n'aurions jamais pu le financer sans le programme EB5", dit M. Stenger.
Le second établissement abritera un parc aquatique et une patinoire intérieure, des allées de curling, des boutiques et un centre de conférences. "Nous allons faire de Jay Peak une destination quatre saisons", dit M. Stenger.
Trente-cinq personnes ont investi dans Hotel One en échange de cartes vertes, qui leur donne, ainsi qu'aux membres de la famille immédiate, le statut de résident permanent.
Pour le second hôtel, pas moins de 150 investisseurs se bousculent au portillon pour entrer dans le capital-actions de Jay Peak. Ils proviennent des quatre coins du globe : Canada, Europe, Amérique latine, Moyen-Orient, Asie...
Pour être admissibles au programme EB5, les projets financés doivent être réalisés dans des régions touchées par un taux de chômage élevé. C'est le cas de Jay Peak, où il s'établit à 8,5 %.
Le groupe de M. Stenger a racheté Jay Peak de l'entreprise québécoise Mont-Saint-Sauveur International en juin dernier.