Fer de lance du Groupe Sportscene inc., La Cage aux Sports, fondée par Georges Durst en 1983, est devenue un pilier du paysage de la restauration au Québec.
Pourtant, l'entreprise a déjà vacillé sur ses bases. " À mon arrivée à la barre de l'entreprise en 1995, elle était en plein questionnement ", explique Jean Bédard, président et chef de la direction. " À sa fondation, il y avait la rivalité Canadiens-Nordiques et les Expos, mais, en 1994, les Nordiques et les Expos étaient partis. Les attributs naturels de La Cage aux Sports semblaient avoir disparu, ce qui a amené une remise en cause de sa raison d'être. "
Il en est résulté un repositionnement de l'entreprise. " Cela nous a permis de comprendre qu'il y avait encore de la place pour notre concept de sport, gang et fun, mais que l'on devait ajuster le tir. On a fait des changements autour de la thématique de la nourriture et on a organisé des activités promotionnelles. On a fait en quelque sorte qu'il ne fallait plus être un fan fini de hockey pour fréquenter La Cage. "
Ce changement de cap a permis à l'entreprise de renouer avec la croissance. " Le chiffre d'affaires moyen par restaurant est passé de 1,5 à 2,5 millions de dollars. " La récession a freiné l'élan. " En période de crise, les personnes coupent, ce qui a nui à notre volume d'affaires. Nous avons su protéger nos profits en surveillant nos dépenses. "
Aujourd'hui, le marché reprend et le Groupe Sportscene projette l'an prochain l'ouverture de trois restaurants, portant le nombre d'établissements à 53. " On examine aussi la possibilité de réduire la taille des restaurants afin de cibler de plus petits marchés. "
