Faire son nid au coeur du boum minier

Publié le 06/04/2013 à 00:00

Faire son nid au coeur du boum minier

Publié le 06/04/2013 à 00:00

Magasiner une propriété dans un marché de vendeurs laisse peu de place à de longues négociations. Stéphane Ste-Croix, qui a déménagé à Saguenay, peut en témoigner. Tout s'est effectué en un week-end : la visite, l'offre d'achat et l'accord de vente.

Promu directeur général de la Mine Niobec, à Saint-Honoré, à l'automne 2011, Stéphane Ste-Croix est devenu un Saguenéen d'adoption. Lui et sa conjointe, Caroline Minville, ont fait l'acquisition d'un bungalow, rue Chabanel, à Saguenay, dans le secteur Chicoutimi. Une maison qu'ils ont payée un peu moins de 400 000 $. À peine 3 % au-dessous du prix demandé.

«Ça n'a pas été le deal du siècle», reconnaît Stéphane Ste-Croix. «Mais c'était notre choix numéro un parmi une dizaine de maisons», dit l'ingénieur de 45 ans.

Construit dans les années 1960, le bungalow bénéficie d'une vaste cour. Tout l'intérieur a été mis au goût du jour par l'ex-propriétaire, qui était designer. Il y a des planchers de bois franc partout, le sous-sol est aménagé, et la grande cuisine est équipée d'électroménagers modernes que l'acheteur a pu conserver.

«Outre la maison, on a tout de suite aimé le quartier, les arbres matures, l'école primaire située juste en face, la proximité des services. Il n'était pas question de laisser filer cette résidence à un autre acheteur», raconte-t-il.

L'attrait des minières

Saguenay représente littéralement la Mecque des villes minières au Québec, fait-il remarquer. Aucune autre ville minière ne dispose d'autant de services. De plus, la ville se trouve désormais à moins de deux heures de route de Québec, et à moins de quatre heures et demie de Montréal, depuis la construction de la nouvelle route à quatre voies. Autant de facteurs qui entraînent une hausse du prix des propriétés.

Saguenay, tout comme Gatineau, Val-d'Or et Rouyn-Noranda, baigne donc dans un marché de vendeurs pour les résidences unifamiliales. Au cours des 12 derniers mois, le délai de vente moyen des maisons a atteint 78 jours. «Seize jours de moins que la moyenne provinciale», souligne Ginette Gaudreault, directrice générale de la Chambre immobilière du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Et la demande des acheteurs est encore plus forte dans certains secteurs recherchés, tels le quartier Murdock, où la famille de Stéphane Ste-Croix s'est installée, et le Lac Kénogami, précise Mme Gaudreault.

Actuellement, le prix moyen des unifamiliales dans le secteur Chicoutimi se situe à 210 000 $, une hausse de 3 % en un an. Le prix moyen pour la ville de Saguenay est de 190 000 $, en hausse de 5 %.

En 2012, 1 173 maisons unifamiliales ont changé de mains comparativement à 1 131 en 2011. Si Jonquière et la périphérie de Saguenay ont connu les plus fortes hausses, soit de 20 % et de 11 %, les secteurs Chicoutimi-Nord et La Baie ont enregistré des baisses de 19 % et de 11 %. Le secteur de Chicoutimi a, pour sa part, enregistré une légère hausse de 2 %.

Décision familiale

Stéphane Ste-Croix aurait pu choisir n'importe quelle autre ville minière. Les chasseurs de têtes connaissent bien son curriculum vitae. Mais c'est sur Saguenay que ce Gaspésien d'origine a jeté son dévolu. «Depuis 1992, j'ai déménagé six fois. J'ai travaillé à Murdochville, Montréal, Bathurst, Matagami et au Nouveau-Brunswick. Le moment était venu de trouver un endroit où mes deux filles de 8 et 11 ans auraient un bon choix d'écoles secondaires et de loisirs», dit l'ingénieur.

Ce nouveau déménagement repose donc sur une décision plus familiale que professionnelle. La conjointe de Stéphane Ste-Croix, qui est enseignante, n'a toujours pas trouvé un poste permanent. Mais ça ne devrait pas tarder. «Pour la première fois en 20 ans, je peux aisément m'imaginer dans cette maison à l'âge de la retraite», avoue Stéphane Ste-Croix. Ça tombe bien, la durée de vie de la mine a été évaluée à 40 ans.

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